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Côte d’Ivoire. « Tous les chauffeurs de taxi refusent de venir à Soweto quand il pleut » (Reportage)

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Une dame cherchant son passage dans la boue après une pluie de nuit

Les habitants de Zoé Bruno, un quartier de Koumassi, subissent régulièrement ce calvaire : à la première averse, le quartier communément appelé Soweto change de visage. Les ruelles déjà étroites se transforment en une grande piscine nauséabonde.

Les différentes voies d’accès disparaissent sous l’eau. Les habitants doivent parfois avancer péniblement pour rejoindre leurs domiciles. « Ici, quand il pleut, il n’y a plus de route. C’est compliqué pour les piétons, a fortiori pour les véhicules », raconte une résidente du quartier, les pieds encore dans la boue cherchant à se frayer un passage.

Pas d'ouvrages de drainage des eaux de ruissellement

Ce n’est pas nouveau de voir la route coupée ici. Les voies ont été tracées pendant le lotissement en 2000. Elles n’ont pas été bitumées. Le quartier a plusieurs entrées dont deux sont les plus utilisées. La première, c’est par l’avenue Zoé Bruno, portant le nom du défunt chef de village. La seconde entrée est du côté de la rue Ousmane Gbané. S’il y a une canalisation au niveau de l’avenue, il n’en est rien à la rue Ousmane Gbané. Un caniveau de fortune y a existé. Mais pas de véritables ouvrages de drainage des eaux de ruissellement. De sorte que lorsqu’il pleut, emprunter cette voie devient un enfer pour les piétons, les automobilistes et les riverains. « Tous les chauffeurs de taxi connaissent Soweto. Quand il pleut, ils refusent d’y venir », déclare M. Ouattara. Pourtant, à quelques centaines de mètres au fond du quartier, on trouve la lagune, limite naturelle entre la commune de Koumassi et celle de Port-Bouët. En principe, le drainage devrait être plus facile. Hélas !

L’urbanisation rapide du quartier continue de fragiliser les dernières installations de drainage au fond du quartier divisé en deux grands secteurs. Le secteur loti non remblayé où sont installés les premiers habitants du quartier et le secteur remblayé qui n’aurait pas bénéficié de lotissement, selon les témoignages d’anciens habitants. C’est le plus grand secteur. Les immeubles s’y sont construits, on aurait dit pratiquement entassés, sans grande voies de circulation, ni d’ouvrages de canalisation appropriés.

Promesses de construction de canalisations

Résultat : les voies naturelles suivies par les eaux de ruissellement en direction de la lagune, sont aujourd’hui obstruées. Les habitants dénoncent les promesses de construction de canalisations, qui leur ont été faites par les autorités depuis plusieurs années, mais n’ont été jamais réalisées. Pendant ce temps, chaque orage transforme Soweto en un labyrinthe impraticable au vu et au su de certains élus, qui habitent le quartier.

« Ils ont promis d’arranger le quartier si on les vote. On les a votés, mais jusque-là, rien. Des autorités du pays vivent ici, mais nous avons l’impression d’être abandonnés », regrette M. Caza, découragé.

Des eaux usées et boues de vidange sur la voie publique

Les habitants, eux-mêmes, ont tenté en vain de trouver une solution. « On cotisait pour déboucher les caniveaux. On a fini par arrêter parce que nombre d’entre nous ne payaient plus. Actuellement, on vit tous le même calvaire. On se regarde impuissants face à cette situation », affirme un sexagénaire, anciennement chargé de collecter l’argent servant à payer les travaux de débouchage des caniveaux.

Autre facteur aggravant la situation, c’est d’incivilité de certains habitants. Ils profitent de la pluie pour ouvrir et décharger leurs eaux usées domestiques sur la voie. « On ne peut pas dormir à cause de l’odeur et des moustiques. En plus des canalisations bouchées, quand il pleut, certains trouvent les moyens de déverser leurs boues de vidange sur la voie publique ; plutôt que d’appeler un camion hydrocureur pour le faire. Vraiment il faut une urgence. Sinon on va tous tomber malades ici. », dénonce S. Koné.

Mouhamed I. Koné


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