Le président français, Emmanuel Macron, est arrivé ce dimanche 23 novembre à Libreville, dans le cadre d’un périple africain qui le conduit dans quatre pays du continent. Accueilli par le président Brice Clotaire Oligui Nguema, il a foulé le tarmac de l’aéroport Léon-Mba à 17h50. La visite d’État, très attendue, s’inscrit dans un contexte de renouveau diplomatique entre les deux pays après la Transition politique de deux ans au Gabon.
Le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, est à Libreville pour une visite d’Etat de 24 heures. A 17heures et 50 minutes précises, il a foulé le sol gabonais, accueilli sur le tarmac de l’aéroport Léon-Mba par le chef de l’Etat gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema. Le Séjour gabonais du président français entre dans le cadre d’une tournée africaine comprenant quatre pays et ayant pour but de renforcer les liens entre la France et l’Afrique, en impulsant de nouvelles dynamiques, en valorisant le renouvellement des relations, notamment avec un focus sur la jeunesse, le travail mémoriel et l’économie.
Des tirs de canons et un défilé militaire
A Libreville, une foule immense a été mobilisée à l’extérieur de l’aéroport pour l’accueil, et pour rendre encore plus solennel ce déplacement en terre gabonais, des tirs de canons et un défilé militaire ont été organisés sur l’esplanade de l’aérogare, juste après les hymnes nationaux, la Marseillaise et la Concorde.
Le déplacement du président Macron, à Libreville, fait suite à la visite effectuée, en mai dernier, par le président Oligui Nguema, à Paris. Un séjour qui avait relancé un dialogue politique direct entre les deux pays, basé sur des échanges d’égal à égal. En ce sens, le séjour du chef de l’Etat français au Gabon vise à consolider ce partenariat bilatéral renouvelé, fondé sur la souveraineté, le respect mutuel et une coopération équilibrée.
La rencontre devrait, selon des sources, notamment de la présidence de la République, mettre l’accent sur les dossiers d’intérêt commun tels que la coopération diplomatique, les questions économiques, énergétiques, la sécurité, ainsi que les priorités environnementales. Sur le plan économique, Emmanuel Macron est accompagné d’une importante délégation du Mouvement des entreprises de France (Medef). Ce qui affirme la volonté de la France de renforcer sa présence économique au Gabon.
Volonté de tourner la page de la Françafrique
Là aussi, les mêmes sources indiquent que les discussions entre les deux chefs d’Etat porteront notamment sur la confirmation d’engagements financiers, comme le soutien à la remise à niveau du chemin de fer Transgabonais, infrastructure ayant une part prépondérante dans l’économie gabonaise, notamment dans le transport du manganèse et du bois. Toujours au niveau économique, cette coopération va également impliquer les secteurs des hydrocarbures, du manganèse et des infrastructures, avec l’objectif de dynamiser les investissements directs étrangers français, dans un contexte de fragilité économique gabonaise.
Si certaines voix se sont levées au niveau gabonais pour dénoncer une permanence de la «Françafrique», on laisse entendre, autant au Gabon qu’en France, que la visite du leader français marque aussi une volonté de tourner la page de cette idéologie, avec cette nouvelle approche recentrée sur les jeunesses africaines, les partenariats économiques pragmatiques, et la
préservation de l’environnement.
Au Gabon, l’agenda d’Emmanuel Macron prévoit l’inauguration des projets symboliques comme l’Académie de protection de l’environnement et des ressources naturelles au Camp de Gaulle (ancien base du 6ème bataillon d’infanterie de marine – 6è Bima-). Une structure de coopération en matière de gestion des enjeux environnementaux, notamment la protection des forêts du Gabon et du Bassin du Congo.
Revitaliser un partenariat historique
Globalement, la visite d’État du président Macron à Libreville, que toutes les parties souhaitent «gagnant-gagnant», entend aider, pensent certaines voix autorisées, à la consolidation de la stabilité institutionnelle du Gabon, après les événements du 30 août 2023 et la période de Transition, et moderniser ses relations bilatérales, avec un accent sur la création de valeurs et la préservation des intérêts stratégiques gabonais.
Cette coopération bilatérale prend également en compte la sécurité, la formation des forces de sécurité et de défense gabonaises, la culture et l’éducation, symbolisées par la réouverture de l’Institut français du Gabon, à Libreville, qui revitalisent un partenariat historique dans un cadre respectueux des ambitions souveraines gabonaises et des réalités contemporaines du continent africain.
Désiré-Clitandre Dzonteu






