Au terme d’une session inaugurale tenue à huis clos ce lundi 17 novembre 2025, les députés de la nouvelle législature ont élu à 99,29 % Régis Onanga Ndiaye président de l’Assemblée nationale, première désignation institutionnelle majeure de la Cinquième République gabonaise. Cette élection consacre l’ascension méthodique d’un diplomate chevronné, jusque-là pilier de la politique extérieure du pays, et désormais appelé à jouer un rôle central dans l’équilibre des pouvoirs et la consolidation du nouveau cadre institutionnel.
Alors que les travaux à l’Assemblée nationale n’avaient même pas encore démarré, la rumeur agitait déjà la toile depuis la fin de la matinée, alimentée par des indiscrétions attribuées à une rencontre tenue au palais présidentiel avec les élus de la majorité. L’information est désormais officielle : réunis à huis clos en session inaugurale ce lundi 17 novembre 2025, les députés de la nouvelle législature ont porté Michel Régis Onanga Ndiaye à la présidence de l’Assemblée nationale, première institutionnellement établie sous la Cinquième République. L’ex-patron de la diplomatie gabonaise a récolté 141 voix sur 142, soit 99,29 %.
Cette désignation marque une importante étape dans la mise en place progressive des pouvoirs post-transition. Elle s’inscrit dans la dynamique engagée par le chef de l’État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, visant à consolider les piliers de la nouvelle architecture institutionnelle et à installer des profils considérés comme techniquement solides, disciplinés et loyaux au sommet des instances républicaines. Le ‘’choix des députés’’ reflète l’ascension d’un homme demeuré jusqu’ici discret, mais central dans le dispositif politico-diplomatique en cours de construction.
De quoi Régis Onanga Mamadou Ndiaye est-il le nom ?
Né le 28 septembre 1966 à Port-Gentil, Michel Régis Onanga Mamadou Ndiaye est un diplomate de métier au long parcours, formé entre le Gabon, le Sénégal et la France. Après des études supérieures en sciences politiques à l’université René Descartes à Paris, il intègre le ministère gabonais des Affaires étrangères avant de gravir méthodiquement les échelons : conseiller du président de la 59ᵉ Assemblée générale de l’ONU, premier conseiller puis ministre-conseiller à la Mission permanente du Gabon auprès des Nations unies à New York, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire au Sénégal pendant huit ans.
Rappelé au pays après le coup d’État du 30 août 2023, il est nommé ministre des Affaires étrangères, portefeuille clé qu’il conservera dans le gouvernement post-élection d’avril 2025. À ce titre, il a incarné l’une des voix les plus visibles de la diplomatie gabonaise, tant sur la scène internationale que dans la gestion de dossiers sensibles régionaux.
Marié, père de sept enfants, bilingue français-anglais, ancien cadre du PDG devenu figure de proue de l’UDB, ce fils d’Omboué entre aujourd’hui dans l’histoire politique du Gabon. À la présidence de l’Assemblée nationale, il représente la synthèse entre continuité étatique et recomposition du pouvoir, ouvrant une nouvelle séquence institutionnelle où se jouera l’équilibre de la Cinquième République.
Dimitri Mimongo
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