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Côte d’Ivoire. Agriculture : "Planter-partager" et palabres

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Dans presque tous les villages du département d’Alépé, au Sud de la Côte d'Ivoire, il se pratique un système de métayage appelé "planter-partagé". Il permet à plusieurs personnes de réaliser des plantations d’hévéa, de palmiers à huile ou de cacaoyer. Mais il est aussi souvent source de conflits.

Ettien K. Alexis est conseiller pédagogique du préscolaire et du primaire à la circonscription de l’enseignement préscolaire et primaire d’Alépé, dans la région de La Mé. En 2017, alors qu’il était instituteur en service à l’école primaire publique de Motobé, dans la sous-préfecture d’Oghlwapo, il a acquis une parcelle de forêt de 5 hectares pour la réalisation d’une palmeraie. A la maturité, il devra octroyer 2 hectares au propriétaire terrien. A l’entendre, c’est d’ailleurs ce qu’il fait depuis deux ans déjà.

Autre possibilité : selon certaines informations reçues de différentes sources, c’est le gain après la vente de la récolte qui est partagé de façon équitable entre l’acquéreur et le propriétaire, une fois les dépenses déduites par le premier cité.

Comme Ettien K. Alexis, de nombreuses autres personnes ont recours au "planter partager”. Si, bien souvent, le partage se déroule comme convenu, dans de nombreux autres cas, ce système est source de conflits parce que chacune des deux parties prenantes se sent lésée.

Adou Mathias, membre de la chefferie d’Alépé a expliqué que le 18 septembre 2025, le tribunal coutumier a eu à statuer sur un conflit lié au partage du gain de la récolte entre A. Adjé, propriétaire terrien à Nianda, dans la commune d’Alépé et D. Antoine, un ressortissant togolais. Mais, finalement, un accord a été trouvé et les deux protagonistes sont repartis satisfaits.

De nombreuses plaintes liées à ce "planter -partager” enregistrées dans d’autres localités. « C’est un système que je n’aime pas, parce qu’en plus de rendre les propriétaires terriens paresseux, les contrats sont souvent mal ficelés », a signifié N’cho Paul, adjoint au chef d’Alépé.

« Au départ, j’étais contre ce système. Mais, avec le temps, j’ai revu ma position. S’il y a de l’amour et de l’équité entre les parties prenantes, ce système peut être profitable aux familles à faible revenu qui n’ont pas les moyens de mettre en valeur leurs parcelles », dit, pour sa part, Boka Joséphine, présidente de l’Ong Cœurs Ouverts Mère-Enfant. Elle souhaite que, pour éviter les conflits récurrents, les concernés consultent des sachants pour la rédaction des contrats.

En attendant, la chefferie d’Alépé a pris certaines dispositions en conseillant aux parties prenantes de tomber d’abord d’accord sur les clauses des contrats. Ensuite, elles devront signer des documents élaborés à cet effet dont copie sera remise à chacune d’entre elles et une autre gardée dans les archives de la chefferie.

Josiane Tanoa, correspondant à Alépé


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