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Politique

Côte d'Ivoire. Présidentielle : Parcours de combattants des 5 candidats retenus

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Sur 60 candidatures, le Conseil constitutionnel a retenu le lundi 8 septembre 2025, cinq candidats dont deux femmes pour l’élection du Président de la République de Côte d’Ivoire prévue se tenir le 25 octobre 2025. Retour sur leur parcours politique.

Alassane Ouattara

Précédemment gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Alassane Ouattara, cet économiste, est rappelé par le Président Félix Houphouët-Boigny, pour redresser l’économie de la Côte d’Ivoire en pleine crise économique. Il est alors nommé d’abord en qualité de Président du Comité interministériel de Coordination du Programme de Stabilisation et de Relance économique, puis comme Premier ministre, Chef du Gouvernement le 7 novembre 1990. Il est nommé Directeur général adjoint du Fond monétaire international (FMI) en juillet 1994 après le décès du Président Felix Houphouët-Boigny le 7 décembre 1993.

Alassane commence véritablement la politique quand il rentre en Côte d’Ivoire en 1999 pour prendre la tête du Rassemblement des Républicains (RDR). Sa nationalité est mise en doute par les différents pouvoirs qui se suivent. D’abord par Henri Konan Bédié, puis Le général Robert Guei et Laurent Gbgabo. Sa candidature est finalement retenue à l’élection de 2010. A l’issue de ce scrutin qu’il remporte au deuxième tour avec 54,10%, il devient le 5e Président de la Côte d’Ivoire. Il mène une politique d’ouverture du pays sur le reste du monde. Le pays renoue avec la communauté internationale. En interne, il met en place des réformes, des programmes de développement en vue d’améliorer les conditions de vie des populations. Il est réélu en 2015 avec 83,66% des voix pour un second mandat de 5 ans.

En 2020, suite au décès d’Amadou Gon Coulibaly, candidat désigné du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), Alassane Ouattara se porte candidat. Cette candidature est contestée par l’opposition, notamment le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Front populaire ivoirien (FPI) qui décide de boycotter le scrutin. Alassane Ouattara est élu Président avec 95 % des suffrages exprimés.

Pour cette élection du 25 octobre 2025, il fait partie des cinq candidats retenus. Pour ses adversaires politiques, c’est une candidature de trop qui va déboucher sur un quatrième mandat. Son parti le RHDP estime plutôt que ce sera le deuxième mandat de la troisième République, la constitution de 2016 ayant remis le compteur à zéro.

Simone Ehivet Gbagbo

Enseignante, syndicaliste, c’est à l’université qu’elle va côtoyer le milieu politique dans les années 1970 où elle fait la connaissance de Laurent Gbagbo avec qui elle va mener les luttes politiques et qui deviendra plus tard son époux. Avec Laurent Gbagbo, Aboudramane Sangaré, Émile Boga Doudou, Assoa Adou, Pascal Kokora et Pierre Kipré, elle co-fonde dans la clandestinité le futur Front populaire ivoirien (FPI) en 1982. Membre du bureau national, elle est chargée de la formation politique des militants et des questions agricoles.

En 1995, elle est élue députée de la commune d'Abobo, puis vice-présidente de l'Assemblée nationale jusqu'à sa dissolution, à la suite du coup d'État de décembre 1999 du général Robert Guéï.

Suite à la crise postélectorale de 2010-2011, elle va connaitre la prison. Jugée pour « atteinte à la sûreté de l'État », elle est condamnée à 20 ans de prison à l'unanimité du jury pour « attentat contre l'autorité de l'État, participation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l'ordre public ». Le 6 août 2018, elle bénéficie d’une amnistie signée par le Président Alassane Ouattara. Elle recouvre ainsi la liberté et créé son parti le Mouvement des générations capables (MGC) en août 2022. Elle est désignée candidate dudit parti le 30 novembre 2024 à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025

Ahoua Don Mélo

C’est en 1983 que ce docteur-ingénieur des ponts et chaussées fait la connaissance de Laurent Gbagbo pendant ses études en France alors qu’il militait au sein du Parti communiste. Il accepte de militer au sein du FPI. Ainsi, il devient respectivement membre du secrétariat du FPI section France entre 1983 et 1985, membre de la section FPI de Bouaké entre 1985 et 1988, secrétaire du FPI chargé de l’organisation au sein du secrétariat général de 1988 à 1990, puis président du comité de contrôle dudit parti de 1990 à 1996.

Il quitte momentanément le parti suite à des divergences pour créer son propre parti politique « La Renaissance » en 1997. Il revient au FPI en 2000 en qualité de conseiller du président du parti. Après quelques années passées auprès du Président guinéen en qualité de Conseiller spécial, il revient en Côte d’Ivoire et prend place au sein du Parti des Peuples africain-Côte d’Ivoire (PPA-CI). Il y occupe les postes de conseiller des relations extérieures de Laurent Gbagbo et vice-président en charge de la promotion du panafricanisme jusqu'en 2025. En juillet 2025, Ahoua Don Mello annonce sa candidature par « précaution » à l'élection présidentielle de 2025.

Jean-Louis Billon

Président Directeur général (PDG) de SIFCA, Jean-Louis Billon devient président de la chambre de commerce et d'industrie de Côte d'Ivoire de 2002 à 2012. Il commence la politique avec son élection en qualité de maire de la commune de Dabakala en 2001. Il est sans étiquette. Il entre au gouvernement comme ministre du Commerce, de l'Artisanat et de la Promotion des Petites et moyennes Entreprises (PME) en 2012. En 2013, il est élu à la présidence du Conseil régional du Hambol. Jean-Louis Billon devient ensuite ministre du Commerce, jusqu'en janvier 2017, date à laquelle il quitte le gouvernement et se rapproche alors du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI). Son rapprochement avec le PDCI va lui coûter ses fonctions de président du Conseil régional du Hambol le 12 juillet 2017.

Le 26 octobre 2024, il réaffirme sa candidature à l'élection présidentielle de 2025, qu’il avait annoncée en octobre 2021 et abandonne sa nationalité française. Mais écarté par le PDCI, il va créer son parti politique, le Congrès démocratique (CODE).

Henriette Adjoua Lagou

Anciennement membre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Henriette Lagou Adjoua a occupé les fonctions de ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant. Mais elle va quitter ce parti pour rejoindre le Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD), proche de l’ex-président Laurent Gbagbo. Elle crée le mouvement « deux millions de filles pour Gbagbo ». Suite à la crise postélectorale de 2010-2011, elle va s’exiler. A son retour en 2012, elle créé son parti politique, le Rassemblement pour la Paix et la Concorde (RPC). Elle va ainsi participer à l’élection présidentielle de 2015. Elle obtient 27 759 voix, soit 0,89 % des suffrages exprimés. Elle est encore en lice pour la deuxième fois à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire.

Diomandé Karamoko


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