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Fanico

On ne peut être juge et partie !

Publié le :

Lorsque tu as la charge d’une mission publique, confiée par des mandataires, tu ne peux t’apprécier toi-même, c’est au public mandataire qu’il revient de vous juger. Cela veut dire qu’on ne peut pas être juge et partie.

Il faut par conséquent que Pastef et ses souteneurs cessent de vouloir falsifier la réalité de l’histoire politique exacte de notre pays. Oui, ils sont toujours dans ce qu’ils savent faire le mieux, c’est-à-dire la manipulation et s’attribuer les trophées d’autrui, imaginaires ou inventés ; pour faire plaisir à ses militants fanatiques qui croient naïvement, à tout ce que débite leur gourou de chef. Comme lorsqu’ils disent que depuis 65 ans, à savoir avant Pastef, c’était le néant au Sénégal. Voilà, c’est grossièrement, ce que Pastef tente, par vanité et mégalomanie, de mettre dans la tête de certains Sénégalais naïfs et incultes qui connaissent peu ou mal l’histoire surtout politique de leur pays. En effet, pour certains dirigeants de Pastef, le Sénégal serait même né avec leur arrivée au pouvoir. Quelle prétention ! et quel manque de modestie ! Mais cela dénote aussi leur absence totale d’humilité. Alors que bientôt deux ans de pouvoir, leur bilan de réalisation matérielle est quasiment négatif, en tout cas lamentable. Mais ce n’est pas étonnant, car ils sont leurs propres griots qui inventent des louanges inexistantes et s’apprécient glorieusement sans état d’âme.

Pour eux, tout est résumé dans le discours et les intentions qui ne sont que dans leur tête. « Taagë sa bop daa yoomb deh, moy waaxal sa bop ay jaaloré yoo deeful .» De tous les hommes politiques du Sénégal, les pastéfiens sont les plus prétentieux qui ont berné avec du populisme et promesses démagogiques beaucoup de leurs concitoyens pour accéder au pouvoir. Et une fois installés au pouvoir, ils comptent effacer maintenant, l’histoire politique authentique du Sénégal et ses acteurs. Oui puisque dans cette histoire, le Pastef compte en termes d’apport qualitatif pour conscientiser les masses laborieuses, rien ou peu. Et contrairement aux homme politiques qui les ont précédés dans la politique en l’occurrence, Me Wade qui avait juré qu’il ne passerait pas sur des cadavres pour accéder au pouvoir. Mais eux, non seulement, ils sont passés sur des cadavres, mais ont détruit aussi, des biens publics et privés pour accéder au pouvoir. Le Pastef est le seul parti politique qui a versé le sang de ses compatriotes pour arriver au pouvoir.

Voici que Pastef et son pouvoir refusent ou fuient une enquête sérieuse, effectuée par une commission indépendante, pour déterminer les vrais coupables de ces douloureux évènements de 2021 à 2023. Ce que certains militants de Pastef redoutent surtout, ceux-là qui n’ont pas la conscience tranquille par rapport à ces évènements qui ont causé près de 86 morts. Ces derniers sont en train de faire pression sur la justice et ne veulent pas qu’on abroge totalement la loi d’amnistie et qu’un procès juste et équitable se tienne également. Et plus le plus grave, voici que sans attendre que la justice livre son verdict, ils sont en train d’indemniser des prétendus détenus politiques ou plutôt de leur donner des primes ; sans que personne ne sache sur base légale cela se fait. C’est une violation grave de la loi, car cette prérogative n’est dévolue qu’à l’agence judiciaire de l’État et sur la base d’un jugement.

Par ailleurs, en écoutant le discours du pouvoir Pastef qui frise l’indécence et, on a l’impression qu’avant Pastef, il n’existait pas au Sénégal de détenus politiques. Mais est-ce de l’ignorance crasseuse, un manque de culture politique sur l’histoire politique du Sénégal ou une boulimie de prétention à vouloir tirer toute la couverture sur eux seulement ?

Le Pastef et ses souteneurs devraient avoir plus de décence et du respect envers la mémoire de tous ces vaillants et véritables détenus politiques, patriotes et martyrs disparus aujourd’hui. Je veux nommer quelques-uns d’entre eux : le président Mamadou Dia et ses compagnons, les camarades Charles Gueye, Bara Goudiaby, Oumar Blondin Diop, Majhmout Diop, Madické Wade et beaucoup de militants du PAI, BMS, PRA, des Diaistes, etc., et certains d’entre eux ont purgé plus de 10 ans de prison. Ces derniers étaient de vrais détenus politiques qui s’étaient battus pour des causes justes et défendaient leur patrie dans la dignité sans rechigner ni réclamer aucun sou à leur sortie de prison. Oui, les vrais patriotes, d’hier comme ceux d’aujourd’hui font toujours don de soi à leur patrie sans exiger une contrepartie quelconque autre que l’honneur de l’avoir servie !

C’est là, tout le contraire et toute la différence avec des mercenaires et nervis recrutés pour faire une sale besogne et dont certains sont membres, des forces occultes, dites spéciales et qui auraient sans doute, conclu un accord tacite entre eux. Un deal qui sous-tendait, se faire payer à la réussite de l’opération. Cela soit en espèces soit avec des privilèges ou postes de sinécure. Quand dans le même temps les vandales s’adonnaient à cœur joie et saccageaient les boutiques et magasins d’autrui. Et d’honnêtes citoyens qui avaient investi dans des affaires personnelles pour faire fortune ont été victimes, de cette violence aveugle orchestrée par Pastef.

De vraies forces progressistes s’interdisent ces pratiques antisociales dans leurs activités ou tout ce qui pourrait s’apparenter tant soit peu à une action révolutionnaire. Pourtant, c’est ce qu’ils prétendent avoir fait, mais ce n’est pas vrai.

D’ailleurs, la scène honteuse qu’on nous a montrée à travers les médias donne l’image de charognards affamés devant un cadavre en putréfaction. Nous avons tous entendu au cours des disputes, l’un d’entre eux dire publiquement qu’il est membre des forces spéciales. Comme dit l’adage, l’aveu est la reine des preuves. Par conséquent le procureur de la République a là, de la matière à verser dans le dossier et une occasion de s’autosaisir.


Mandiaye Gaye
























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