À la périphérie de Kindia, dans le quartier Koliady 1, une réalité dure et invisible se joue quotidiennement : des femmes fouillent les montagnes de déchets à ciel ouvert pour subvenir aux besoins de leurs familles. Sans gants, sans masques, sans bottes — à mains nues, elles manipulent des ordures parfois toxiques dans un environnement dangereux, insalubre, et totalement dépourvu de protection.
« Nous venons dans cette décharge pour chercher des objets recyclables que nous revendons afin de nourrir nos enfants », confie Sayon Camara, ramasseuse de plastiques.
À ses côtés, Namary Camara et Tata Camara fouillent les détritus jour après jour, dans des conditions alarmantes.
« C’est la pauvreté qui nous oblige. Nos maris ne travaillent pas. Nous faisons ce que nous pouvons pour survivre. Mais nous n’avons aucune protection », explique Namary, les mains noircies.« Pas de bottes, pas de gants, ni de bavettes. Nous sommes exposées à toutes sortes de maladies, mais nous n’avons pas le choix », ajoute Tata, la voix tremblante.
Des déchets devenus ressources… au prix de la santé
Le plastique trié est revendu à bas prix à des intermédiaires. Une activité informelle, qui permet à ces femmes de ramener quelques milliers de francs guinéens à la maison — juste assez pour acheter du riz ou des condiments. Mais à quel prix ?
Le gestionnaire de la décharge de Koliady 1, Seydouba Sylla, reconnaît lui-même la gravité de la situation :
« Ces femmes ne sont pas protégées. Nous faisons de la sensibilisation tous les matins, mais cela ne suffit pas. Elles participent à réduire la quantité de déchets, ce qui prolonge la durée de vie de la décharge. Il est urgent de leur fournir gants, bottes, médicaments, consultations médicales. Leur santé est en jeu. »
Un enjeu social et écologique
Ce travail ingrat mais crucial souligne un paradoxe : les femmes les plus précaires assurent, sans le savoir, une mission de service public en matière de recyclage. Elles réduisent l’impact écologique des déchets, sans soutien de l’État ni reconnaissance officielle.
Cette situation pose une question essentielle : jusqu’à quand les plus vulnérables continueront-elles de payer le prix fort du silence et de l’inaction politique ?
Fatoumata Allahwaly Sylla à Conakry
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