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Politique

Réquisition de la peine de mort contre Kabila : Cabri mort n’a plus peur de couteau

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A l’issue d’un procès débuté le 25 juillet dernier, le parquet militaire de Kinshasa a requis la peine de mort contre Kabila. Une peine maximale, mais pas étonnante, puisque l’ancien président de la République démocratique du Congo a été jugé par contumace. Il est accusé de participation à un mouvement insurrectionnel, crime contre la paix et la sécurité de l’humanité, homicide par balles, trahison, apologie, viol, torture, déportation et occupation armée de la ville de Goma.

L’incriminé et ses partisans avaient beau crier au procès politique, la machine judiciaire ne s’est guère arrêtée pour autant pour « Petit Kabila », dont les ennuis sont consécutifs à ses accointances supposées ou réelles avec le mouvement du M23. Il faut dire qu’il n’a rien fait pour dissiper les suspicions plus ou moins légitimes sur sa personne alors que le pays est en proie à ce qu’on considère comme la 3e guerre du Congo. L’ex-président, depuis son exil en Afrique du Sud, n’avait manqué aucune occasion de charger le pouvoir en place, multipliant les sorties contre son successeur, Félix Tshisekedi, sans toutefois condamner de façon explicite la guerre de rapines menée avec le soutien du voisin rwandais.

Et pour ne rien arranger à son cas, il avait débarqué dans l’est du Congo, notamment à Goma, en fin mai, avant d’entreprendre une tournée dans cette partie du pays occupée par les hommes de Corneille Nanga. Si ce n’était pas un tour du propriétaire, ça y ressemblait énormément. Ce sont donc ces liaisons dangereuses qui ont fini par sceller le sort de l’ancien locataire du palais de la Nation qui, lui-même, avait combattu une rébellion quand il était aux affaires.

Pour ainsi dire, c’est pour l’ensemble de son œuvre insécuritaire que le procureur militaire a fait une telle réquisition. Le verdict est attendu dans les prochains jours, même si on peut raisonnablement penser qu’il y a toutes les chances que le parquet suive. Quoi qu’il en soit, ce jugement ne changera rien au sort du fils du Mzee, Laurent Désiré Kabila, dont il avait hérité du fauteuil après son assassinat en 2001.

Comme qui dirait, cabri mort n’a plus peur du couteau, si ce n’est à raidir davantage l’accusé dans la mesure où c’est maintenant une lutte pour sa propre survie politique et personnelle. En attendant, il faut craindre que cette nouvelle donne judiciaire n’impacte négativement les différents processus engagés, notamment pas les Etats-Unis et le Qatar, pour ramener la paix dans cette région martyre de la RDC. Autant dire que si c’est une réquisition judiciaire qui a été rendue, c’est aussi un acte politique qui a été posé, dont les conséquences sécuritaires peuvent rendre la situation plus complexe qu’elle ne l’est déjà.

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