A l’entrée du village d’Ono-Salci, dans la sous-préfecture de Bongo, département de Grand-Bassam, un détachement de la Gendarmerie nationale veille au grain et fait des va-et-vient. Nous sommes le samedi 16 août 2025, il est environ 11 h. Depuis un mois, ils y sont, non seulement pour assurer la sécurité des biens et des personnes mais aussi et surtout pour dissuader tous ceux qui, tapis dans l’ombre, essaieraient de réveiller les vieux démons, après un conflit intercommunautaire mortel survenu il y a un peu plus d’un mois.
En effet, le 7 juillet 2025, le village d’Ono-Salci, a été secoué par un affrontement intercommunautaire entre des jeunes Gwa du village de N’gokro (sous-préfecture d’Oghlwapo, département d’Alépé) et ceux de la communauté burkinabè. Cet affrontement a occasionné la mort d’un jeune Burkinabé. Selon certaines sources, c’est un vol par effraction qui aurait déclenché cet affrontement.
Plus d’un mois après ce triste événement, le calme est certes revenu dans ce village mais la psychose est encore présente dans la population. La forte présence des hommes de la maréchaussée a fait revenir la paix et les activités économiques ont repris.
Toutefois les habitants interrogés, toujours traumatisés, continuent de vivre dans la peur.
Kaboré Angeline, vendeuse de produits cosmétiques, dit avoir tout abandonné pour se mettre à l’abri. Cela fait maintenant près de trois semaines qu’elle a repris ses activités. Malgré la présence des forces de l’ordre et des jeunes volontaires qui surveillent également le village, elle dit avoir toujours peur. Son souhait, que la paix et la cohésion sociale reviennent définitivement dans le village. « Nous avons vécu des moments pénibles qui restent toujours gravés dans notre mémoire. Ç'a été une situation triste et douloureuse. Nous sommes tous contents d’avoir repris nos activités. Mais des gens ont peur de se rendre seuls dans leur champ car ils craignent d’éventuelles agressions. Vivement qu’une cérémonie de réconciliation se tienne pour oublier ce passé », a confié S. Adjaratou.
Abou Bamba, président des Jeunes ne dit pas le contraire. Pour lui également, le calme est revenu dans ce village de près de 6 000 âmes mais la paix véritable est encore loin. « Nous sommes dans un village cosmopolite. Nous avons toujours vécu dans la paix et l’harmonie. Cette malheureuse situation ne devrait pas nous diviser. Je plaide pour une réconciliation entre les populations d’Ono-Salci et celles de N’gokro », a-t-il poursuivi.
En somme, tous ceux qui ont été interrogés se réjouissent de la reprise des activités après ces moments de traumatisme. Mais tous ont, presque en chœur, souhaité que des actes forts soient posés pour une paix définitive à d’Ono-Salci.
Josiane Tanoa, à Alépé
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