Le 65e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire a été l’occasion, pour la ville de Bouaké, de montrer sa grande capacité de mobilisation, après la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) organisée en Côte d’Ivoire. Les Bouakéens se sont déplacés nombreux sur le boulevard de la reine Pokou pour assister aux festivités.
Hommes, femmes, vieux et jeunes : personne n’a voulu se faire conter les festivités de ce 65e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire que la ville de Bouaké a accueillies, 61 ans après l’avoir organisé pour la première fois en 1964. La population, dans sa majorité, s’est mobilisée le long du boulevard reine Pokou où a eu lieu le défilé. Les chefs des villages de la région du Gbèkè dont Bouaké est le chef-lieu, les chefs de communauté, les guides religieux, responsables d’association de jeunes ont tous pris d’assaut cette voie pour être témoins de ce défilé.
La mobilisation était également à son comble du côté des officiels. Les cadres de la région avec à leur tête le président du conseil régional Jacques Assahoré Konan ont donné l’exemple. Les présidents des institutions, les membres du gouvernement dont le Premier ministre Robert Beugré Mambé, la ministre en charge de la Fonction publique Anne Désiré Ouloto ont fait le déplacement à Bouaké, aux côtés du Chef de l’Etat Alassane Ouattara et son épouse Mme Dominique Ouattara. Les Ambassadeurs des Etats-Unis et de la France ont répondu à l’invitation du Président de la République. Le Président du Gabon, Brice Oligui Nguema était également aux côtés du Chef de l’Etat ivoirien. Le général Mamadi Doumbouya Président de la Guinée, s’était fait représenter par son Premier ministre. Toutes ces personnalités ont rehaussé de leur présence effective , l’éclat de cette fête.
Les autorités municipales avec à leur tête le maire Amadou Koné également ministre des transports, ont mis tout en œuvre pour que la fête soit belle, notamment à travers la mobilisation des populations des différents départements de la région du Gbeke, des différents quartiers de la ville de Bouaké. La ville a reçu un toilettage qui lui a donné fière allure. Les différentes grandes artères ont été parées aux couleurs orange, blanc et vert. La sécurité a également été renforcée.
Défilé carnavalesque
Après le défilé militaire, les populations ont également eu droit à un défilé carnavalesque qui a donné une coloration encore plus festive à la cérémonie. Ce fut un défilé haut en couleur fait de chants et danses, présenté par Georges Monboye, chorégraphe ivoirien. Des porte-chars représentant les cultures des différentes régions de la Côte d’Ivoire ont défilé.
Sur le porte-char du Sud, était représenté le tambour parleur « Djidji Ayokwê », symbole ancestral du peuple atchan. Ce tambour emporté par des colons français fera son retour très prochainement en Côte d’Ivoire. De jeunes filles et garçons en tenues traditionnelles atchan chantaient et dansaient comme pour exprimer la joie de tous les Atchan pour cet heureux événement à venir
A suivi le porte-char du Nord accompagné de la danse Boloye, composante expressive assez bien connue des Ivoiriens, de la tradition sénoufo. Ainsi, les cultures de l’Ouest, de l’Est et du Centre étaient à leur tour représentées à travers chants et danses.
Il y a eu également le porte-char symbole de modernité que représentait un immeuble. On pouvait aussi y distinguer des réalisations telles que le pont Alassane Ouattara, la tour F. Les jeunes danseurs vêtus de veste et d’une casquette prônaient amour, paix solidarité. Ils seront rejoints sur la scène par d’autres groupes de jeunes danseurs.
Ce défilé a pris fin sous des acclamations, par le passage du porte-char de l’hymne nationale de la Côte d’Ivoire. Ce char était surmonté d’un grand portrait du Chef de l’Etat. Au pied de ce portrait, des jeunes filles et garçons ont chanté cinq couplets de l’Abidjanaise.
Georges Monboye a reçu les chaleureuses félicitations du Président Ouattara pour son chef d’œuvre qui a mis en lumière la richesse culturelle du pays.
Diomandé Karamoko