La Côte d'Ivoire s'est résolument engagée dans la lutte contre la cybercriminalité, avec l'adoption d'une loi sur la cybercriminalité en 2013. Dans cet entretien, Marcelin Dougba, Commissaire de police, et Chef de département de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC), une sous-section de l'Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information (ANSSI), revient sur les missions de cette structure et sensibilise à la nécessité de se prémunir contre les agressions cyber-criminelles.
Présentez la PLCC
La PLCC est la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité, un département de l'Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information (ANSSI), qui a pour mission de lutter contre la cybercriminalité. À titre de rappel, la cybercriminalité est toute infraction pénale qui se commet par le biais ou sur un système d'information. La PLCC reçoit les victimes, les assiste, et diligente des enquêtes afin d'interpeller les auteurs de faits de cybercriminalité. Elle procède également à des sensibilisations auprès des populations afin de les aider à se prémunir d'agressions cybercriminelles.
Comment se fait la saisine de la PLCC ?
Tout citoyen peut venir porter plainte physiquement dans les locaux de la PLCC. Nous recevons également des Soit-transmis des tribunaux, des commissions rogatoires, ainsi que des demandes d'entraides judiciaires. La PLCC peut par ailleurs s'auto-saisir sur des faits qui peuvent avoir un impact sur la société.
Comment interagit la PLCC avec les citoyens dans un contexte marqué par une floraison de fake news ?
On constate effectivement une montée des fake news ces derniers mois, mais la PLCC veille. Elle procède à des sensibilisations afin d'instruire les populations sur les risques liés aux fake news. La PLCC diligente ensuite des enquêtes pour interpeller les auteurs de ces fake news, sans oublier de communiquer si besoin en est, sur les résultats à titre de sensibilisation.
Comment se prémunir d'une agression cybercriminelle ?
Pour se prémunir d'une agression cybercriminelle, il faut tout simplement éviter de communiquer sur Internet ses données à caractère personnel (mot de passe, coordonnées bancaires…). Il faut également éviter de procéder à des paiements à autrui ou même à toute personne en qui l’on estime avoir confiance. Il faut surtout éviter de publier du contenu qui pourrait vous être préjudiciable.
Quel est le nombre de saisines en moyenne par an, et quelle est la proportion des affaires résolues ?
En 2022, la PLCC a enregistré plus de 6 000 plaintes ; en 2023, ce sont plus de 8 000 plaintes ; et en 2024, nous avons enregistré plus de 12 000 plaintes. Cette croissance des chiffres en matière de réception des plaintes est due au fait que la sensibilisation porte ses fruits. Connaissant de plus en plus ce que c’est qu’une infraction en ligne, les populations n’hésitent donc pas à nous saisir.
Nous ne pouvons cependant pas quantifier les affaires résolues, d’autant plus qu’une enquête n’a pas de délai. Elle peut être résolue en une heure, en 24 heures, en un mois, en un an, en deux ans ou plus. On ne peut donc se permettre de quantifier ou de faire une proportion. Mais, rassurez-vous, la PLCC suit toutes les affaires pour lesquelles elle est saisie.
Votre mot de fin ?
La cybercriminalité est une réalité. Il est important d'adopter des gestes simples, des règles de bonnes pratiques en ligne. En gros, il faut avoir une bonne hygiène de vie sur Internet pour éviter d'être victime de cybercriminalité.
CICG
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