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Politique

Sénégal : Ce dialogue national qui divise

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Ouvert le 28 mai dernier, le dialogue national sur le système politique a refermé ses portes hier, 4 juin 2025. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne fait pas l’unanimité au Sénégal où la classe politique reste divisée. En effet, en raison de griefs contre le parti au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye, des formations politiques comme l’Alliance pour la République (APR) de Macky Sall, « la République des valeurs » de Thierno Alassane Sall, ou encore la coalition DJONE, ont opté pour le boycott. En plus de dénoncer « un manque de transparence et d’inclusivité », ces partis politiques remettent en cause la sincérité du dialogue dont l’organisation est biaisée à leurs yeux. L’ancien parti au pouvoir, l’APR de Macky Sall, va plus loin en estimant que la démarche du pouvoir ne vise, ni plus ni moins, qu’à « entériner des décisions déjà arrêtées ». C’est dire si la confiance n’est pas la chose la mieux partagée entre les acteurs politiques au pays de la Teranga où l’initiative du chef de l’Etat visant à rassembler toutes les forces vives de la Nation dans des concertations visant à refonder le système politique, rencontre des résistances. Comment peut-il en être autrement quand on sait que les offres de dialogue politique sous nos tropiques, sont rarement innocentes ? Du reste, quels que soient les régimes, l’opposition a toujours soupçonné le pouvoir de manœuvres politiciennes visant à atteindre des objectifs cachés.

En dépit des récriminations des uns et des autres, Bassirou Diomaye Faye a ouvert ses grandes concertations nationales

Cela dit, la question qui se pose est de savoir si ce dialogue initié par le président Bassirou Diomaye Faye, répond à des calculs politiques ou à une volonté d’assainir le système politique en termes, par exemple, de réformes et d’amélioration du système électoral qui fait encore des gorges chaudes au Sénégal. La question est d’autant plus fondée que cette initiative censée fédérer les énergies des Sénégalais autour de questions d’intérêt national, divise au sein de la classe politique où des tensions restent persistantes entre le nouveau pouvoir et les tenants de l’ancien. Et le parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), aujourd’hui au pouvoir, n’est pas loin de récolter la pièce de sa monnaie, en ce sens qu’il avait réservé le même boycott au dialogue national de l’ex-président Macky Sall. Toujours est-il qu’en dépit des récriminations des uns et des autres, Bassirou Diomaye Faye a ouvert ses grandes concertations nationales censées contribuer à l’affermissement de la démocratie sénégalaise, et qui rencontrent l’assentiment d’une bonne partie des acteurs politiques et de la société civile. Toutefois, et il faut le reconnaître, l’absence d’acteurs majeurs comme ceux de l’opposition, pourrait impacter négativement la portée de ce dialogue qui se voulait pourtant celui de la refondation.

« Le Pays »




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