Après avoir quitté Libreville dans la nuit du 15 au 16 mai, Ali Bongo, son épouse Sylvia et leur fils Noureddine devraient, dès dimanche, entamer une nouvelle étape de leur exil. Reçus à Luanda par le président angolais João Lourenço, ils s’apprêtent à rejoindre Londres, ville-refuge emblématique du clan Bongo. Un déplacement aux allures de retraite diplomatique autant que de repositionnement stratégique.
Plusieurs sources diplomatiques dignes de foi soutiennent que l’ancien président gabonais Ali Bongo Ondimba, son épouse Sylvia Bongo et leur fils Noureddine Bongo Valentin étaient censés être reçus en audience, ce vendredi dans l’après-midi, par le président angolais João Lourenço, au palais présidentiel de Luanda. Cette rencontre hautement symbolique devrait conférer une dimension officielle à leur présence sur le territoire angolais depuis leur départ du Gabon dans la nuit du 15 au 16 mai.
Plus important : si l’arrivée de la famille Bongo en Angola a suscité une attention certaine, c’est surtout la destination suivante qui attire les regards. Selon des sources diplomatiques crédibles, le couple Bongo et leur fils devraient s’envoler ce dimanche pour Londres, ville-refuge familière pour l’ex-chef de l’État. Ali Bongo y possède depuis 2010 une somptueuse résidence dans le quartier huppé de Mayfair, où il a effectué une grande partie de sa convalescence après son AVC de 2018. La capitale britannique s’est ainsi imposée au fil des années comme un havre privé, mais aussi un espace de discrétion diplomatique pour le clan Bongo.
La perspective de ce départ londonien prend un relief particulier depuis que Sylvia Bongo et son fils Noureddine ont obtenu une liberté provisoire pour raisons de santé. Le procureur général de la République, Eddy Minang, a justifié cette mesure par la présentation de certificats médicaux attestant d’un état de santé incompatible avec la détention. Tout en soulignant que la procédure judiciaire engagée à leur encontre — pour détournement de fonds publics, blanchiment et corruption — reste active, le magistrat a reconnu la nécessité de traitements médicaux spécialisés, difficilement accessibles à Libreville.
À Londres, la famille Bongo va ainsi retrouver non seulement un cadre de soins de haut niveau, mais également un environnement propice à une forme d’exil négocié, à l’abri des caméras et du tumulte politique gabonais. Cette double reconnaissance — celle de Luanda, qui les accueille officiellement, et de Londres, qui les attend comme malades et résidents — marque un tournant dans le traitement international réservé aux anciens dignitaires du régime déchu. Reste désormais à observer si cette relocalisation soignée annonce un effacement durable de la scène politique, ou une recomposition discrète des ambitions familiales à distance.
Tokyo Yabangoye
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