Grande est la confusion qui règne actuellement au Mali. Plus pauvre que jamais est le débat public avec la propulsion, sur une scène désertée par les intellectuels, d’une nouvelle espèce d’acteurs.
Le mensonge a tendance à monter en puissance et à prendre de l’ascendant sur la vérité. Allez savoir pourquoi certains s’évertuent à semer les graines de l’implosion de cette grande et vieille nation qu’est le Mali. Quelques rappels utiles pour les amnésiques, des faits dans leur indéniable objectivité que les ignorants devraient chercher à savoir au lieu de se ridiculiser à chacune de leur sortie publique.
Les Forces armées et de Sécurité du Mali sont constituées de filles et de fils du pays. Chaque Malien a en leur sein un frère, un père, un fils, une tante, un oncle, une nièce, un cousin, un beau-fils, etc. Elles ont choisi de porter l’uniforme pour défendre la patrie contre les agressions extérieures ou d’assurer la sécurité intérieure et l’ordre public. On ne naît pas militaire, même lorsque ses deux parents sont militaires, on le devient. Il n’y a jamais eu de discrimination négative à leur égard.
De la chute du Moussa Traoré à ce jour, toutes les équipes gouvernementales mises en place contenaient au moins un élément des Forces de Défense et de Sécurité. Occupé par un officier supérieur de l’Armée ou des forces de sécurité dans chaque département ministériel, le poste de haut fonctionnaire de défense est une initiative du Président Alpha Oumar Konaré. Il est nommé par décret pris en Conseil des ministres sur proposition du ministre de la Défense et des Anciens combattants.
Faut-il rappeler aussi que de tous les Premiers ministres choisis par le Président Konaré, Ibrahim Boubacar Kéita est le seul dont le militantisme politique n’a pas fait l’objet de contestation ? Et que, d’Ahmed Mohamed Ag Hamani à feue Cissé Mariam Khadaïma Sidibé, pas un chef de gouvernement du général Amadou Toumani Touré n’appartenait à une formation politique ? L’action gouvernementale était conduite par des apolitiques bon teint.
Autre rappel utile pour les amnésiques : du 28 septembre 2007 au 30 mars 2011, le Président de la République était un général à la retraite et le Premier ministre, un général des forces de sécurité. Au même moment, les partis politiques détenaient la majorité absolue au Parlement et soutenaient la politique gouvernementale conduite par un apolitique !
De juin 2002 au 31 mars 2011, le ministère de l’Economie et des Finances, celui de la Défense et des Anciens combattants, celui de la Sécurité et de la Protection civile, celui des Affaires étrangères et de la Coopération internationale n’ont jamais été confiés à «des hommes politiques».
Sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Kéita, trois des six premiers ministres étaient des technocrates qui n’avaient pas de coloration politique. À l’exception de Soumeylou Boubèye Maïga, qui a passé plus d’une année à la Primature, Moussa Mara et Abdoulaye Idrissa Maïga, issus d’états-majors politiques, n’ont pas eu la chance de fêter leurs 365 jours au poste de Premier ministre.
Des dérives ont été constatées dans la gestion des affaires publiques. Cela est incontestable. «Le Challenger», depuis sa création en 2002, n’a eu de cesse de dénoncer les tares et déviances de l’élite dirigeante. Il est exagéré de rendre la politique et la démocratie responsables de tous les maux dont souffre notre pays.
Tous les acteurs politiques comme tous les partis politiques n’ont pas participé à un gouvernement, encore moins soutenu un régime. Ceux qui n’ont pas participé à la gestion des affaires publiques ne sauraient nullement être comptables des succès et des échecs des autres. L’ensemble de la classe politique ne devrait pas être frappé du même bâton.
Chiaka Doumbia
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