De gros efforts sont déployés par les autorités étatiques, à travers la construction de nouvelles infrastructures routières, dans le noble but d’améliorer la circulation routière à Abidjan. C’est bien là un fait quotidiennement constaté ici et là, sur certaines des grandes artères les plus passantes de la capitale économique. Ces gigantesques travaux entrainant des rétrécissements de voies et des déviations provoquent par ce fait même, d’énormes embouteillages très ennuyeux que les ouvrages en cours de réalisation une fois achevés, sont justement sensés réduire considérablement, à défaut de les annihiler totalement.
Cependant, il faut relever qu’outre ce facteur, il existe bien une autre explication à ces embouteillages, qui pourrait demeurer continuellement, même après la réalisation des échangeurs. Il s’agit des pannes régulièrement subies par les véhicules de dépannage en pleine chaussée pendant qu’ils s’emploient à remorquer les voitures tombées en panne. Il y a de prime abord que, ceux qui ont la charge d’effectuer le dépannage, n’en ont véritablement pas la maitrise requise. Ce qui explique qu’ils en soient toujours à tâtonner, à réussir difficilement le remorquage des voitures en pannes pour les transporter dans des garages mécaniques. Il y a ensuite, le mauvais état proprement dit des camions de dépannage. Par ce qu’étant généralement de seconde main. Donc ayant déjà bien servi dans les pays développés, d’où les premiers usagers les ont envoyés en Afrique, en tant que véhicules d’occasion, sans prendre le temps de de les réformer avant, comme cela est recommandé. L’état de vétusté de ces engins le démontre largement à la vue de qui prend le temps d’observer leur mécanisme de fonctionnement.
Les désagréments qui en résultent sont quotidiennement subis par les usagers coincés dans les embouteillages qu’ils créent, comme un fait normal auquel ils sont tenus de s’accommoder. On imagine que cela ne manque pas de susciter de toute évidence, des réactions véhémentes d’automobilistes, auxquelles ces dépanneurs opposent toujours une déconcertante et révoltante attitude. Arguant souvent qu’ils ont bien le droit de prendre tout leur temps et dans les conditions qu’ils veulent, pour réparer ou faire correctement fonctionner leurs dépanneuses, tombées elle-même en panne, ou fonctionnant difficilement bien, alors qu’elles sont venues enlever de la circulation un véhicule en mauvais état de marche sur la chaussée.
La situation est encore plus intenable, lorsque ces pannes de dépanneuse ou difficultés de dépannage, provoquant toujours des ralentissements monstrueux, se déroulent dans la nuit. Sur des routes déjà mal éclairées par des lampadaires de faibles éclairages ou simplement aux ampoules totalement défaillantes, qui ne s’allument plus.
Cet état de fait nous renvoie à cette autre interrogation déjà moult fois formulée au sujet de la tutelle de ces dépanneurs de fortune. En clair de quelle structure dépendent-ils concrètement, qui les laisse ainsi opérer, avec des dépanneuses toujours aussi vétustes et des utilisateurs tous aussi incompétents qu’arrogants ?
Moussa Ben Touré
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