publicité

Kibarou

Kibarou. Toujours dans nos ordures

Publié le :


Le constat est là : la gestion de nos ordures continue d’être une préoccupation de premier ordre. Et dire que de réels efforts ont été déployés ces dernières années,pour réorganiser au mieux, les opérations quotidiennes de ramassages, avec l’engagement d’entreprises de collectes convenablement outillées à cet effet. Un Centre d’enfouissement technique est venu convenablement remplacer, la vieille décharge au système de fonctionnement suranné d’Akouedo. Il faut devoir à la vérité de reconnaître que la situation qui a prévalu par la suite, a été impressionnante, appréciée par plus d’un abidjanais. Avec une régularité et des outils appropriés, le ramassage se faisait plus régulièrement.

Mais depuis quelques temps, la réalité est tout autre. Il est en effet fréquent de voir des bacs à ordures super remplis, attendant plusieurs jours avant d’être vidés de leurs contenus. Toutes les communes d’Abidjan ont déjà vécu ces difficiles moment, respirant des senteurs fétides, insupportables, favorables à la prolifération des rats d’égout, d’insectes nuisibles et faisant surtout le lit d’épidémies diverses, avec en prime celle du paludisme. Il y a donc manifestement, un malaise quelque part dans le processus de l’enlèvement quotidien des ordures., que l’on croyait maîtrisé. Et la cause que les acteurs pointent régulièrement du doigt, reste les difficultés de paiement de leurs prestations. Un engagement dont les pouvoirs publics, par l’entremise de la structure dédiée à cette tâche, js’acquittent avec des retards et pas toujours en acquittant de l’intégralité des montants dus. Cet état de fait on le devine, ne peut pas ne pas susciter des tensions de trésorerie chez ces prestataires.

En plus de cela, il y a que nos ménages continuent de produire en quantités bien inutiles, les ordures au quotidien. C’est qu’à ce niveau, la sensibilisation est loin de produire les effets escomptés. Lorsqu’ on prend le temps d’observer et de vérifier les bacs, l’on s’en aperçoit aisément. Trop de restes d’aliments divers, que viennent déverser de jeunes filles généralement dans les bacs ou au pied de ceux-ci, ne devraient pas se retrouver là, en grandes quantités. Par ce que lorsqu’on s’entretient bien souvent avec ces domestiques, notamment dans les cités, on fini par comprendre que la maisonnée dont elles sont issues, n’est pas composée de nombreuses personnes. Dans les quartiers populaires par contre, ce sont surtout des ordures de plusieurs jours qui restent entassées là, avant d’être acheminées vers les décharges. Des situations que leurs habitants ont du mal à comprendre. Quand on sait que depuis quelques années maintenant, tous les ménages ivoiriens sont soumis au paiement d’une taxe d’enlèvement des ordures ménagères , associée à la facture du courant électrique.

Dans chacun des deux cas précités, non seulement les quantités d’ordures ménagères restent toujours élevées, reflétant ainsi une certaine tendance au gaspillage, mais en plus, elles ne sont pas triées. Celles qui sont dans des sacs d’emballage, bien souvent de fortune, ne le sont pas du tout non plus. D’ailleurs , aucune disposition, favorisant le tri comme les poubelles appropriées à la classification des déchets, en fonction de leur nature, n’existe sur les lieux.

On le voit bien, l’éducation ou la sensibilisation à une production plus responsable et rationnelle des déchets, singulièrement des ordures ménagères, demeure un acte indispensable à mener. A réaliser, avec plus de vigueur et d’engagement, si l’on veut parvenir à une saine gestion de ces déchets en général. En la matière, de par le monde, il n’existe aucun modèle universel de réussite parfaite. Chaque pays s’emploie à mettre en place, la stratégie qui convient à ses réalités du moment. Et cela, de façon évolutive et adaptative.

Alors, revoyons la nôtre à présent. Car, elle semble avoir perdu de son efficacité, à travers le district d’Abidjan précisément. Ainsi que l’atteste la formation de véritables cloaques de plus en plus fréquents, comme abandonnés des sociétés de collecte, à plusieurs endroits de ses communes. Cela est d’autant de pressant que dans la zone du littoral, débutera sous peu, la saison des pluies. Une période d’intempéries majeures, qui ne s’accommodera pas du tout avec une telle façon déplorable de gérer nos ordures.

Moussa Ben Touré




publicité

FIL INFO

28 avril 2025

Vie de star : André Onana achète un bien immobilier de prestige à Manchester

28 avril 2025

Menteur en série, l’ex-représentant américain George Santos écope de 7 ans de prison

28 avril 2025

Le Président Alassane Ouattara en séjour en France

28 avril 2025

Malgré les engagements signés à Doha et à Washington, les affrontements continuent au Nord et Sud-Kivu

28 avril 2025

Pressions pour un accord russo-ukrainien après le tête-à-tête Trump-Zelensky



Fanico

Bamba Alex Souleymane 2 mars 2025
Foncier urbain : Bruno Koné dérange les intérêts mesquins de bandits à col blanc et des parrains de la pègre
Mandiaye Gaye 4 février 2025
Mais qui a peur d’une enquête sérieuse et indépendante sur les évènements de 2021 à 2023 ?
Fier 19 décembre 2024
RTI : le DG intérimaire en situation de conflit d'intérêts ?
Jessica Diomande 29 novembre 2024
Pourquoi Kamala Harris n’a pas réussi à convaincre l’Amérique


Annonces
publicité