La transition politique en cours au Gabon, vit ses dernières heures. C’est le moins que l’on puisse dire. En effet, le 12 avril prochain, les Gabonais et Gabonaises seront appelés aux urnes pour élire leur président parmi les huit candidats en lice. En attendant les opérations de votes, le 12 avril prochain, le Pays des panthères vit dans la fièvre d’une campagne électorale où un homme se comporte en guet-star. Cette personne n’est autre que Brice Oligui Nguema, le tombeur d’Ali Bongo et aujourd’hui locataire du palais du Bord de mer. Avant tout propos, il faut se féliciter de l’ambiance dans laquelle se déroule cette campagne électorale. Car, jusque-là et en dehors des quelques piques que s’envoient les différents candidats, aucun incident majeur n’a été signalé. Pour autant, faut-il déjà conclure que la journée du 12 avril s’annonce calme et paisible ? Et que contrairement à d’autres pays du continent, le Gabon n’a pas à craindre une crise post-électorale ? En tout cas, c’est tout le mal que l’on puisse souhaiter aux Gabonais qui, après avoir été sous la férule de la dynastie Bongo durant cinq décennies, aspirent à un mieux-être à tout point de vue. Attendons le verdict des urnes pour savoir sur qui portera leur choix. Mais, avec tout le respect qu’on a pour les autres prétendants au fauteuil présidentiel de Libreville, il n’est pas exagéré de croire que l’on est à la veille d’un scrutin au résultat connu d’avance, qui a de fortes chances de couronner l’actuel locataire du Palais du bord de mer.
Brice Oligui Nguema a fixé ses propres règles du jeu
En effet, profitant des moyens mis à sa disposition par l’Etat, et détenant tous les leviers de l’appareil d’Etat, l’on voit mal l’ancien général perdre cette présidentielle devant des candidats qui, dans le fond, ne seront là que pour l’accompagner. Du reste, Bongo-père n’avait-il pas dit qu’en Afrique, on n’organise pas des élections pour les perdre ? Brice Oligui Nguema, qui s’est construit à l’ombre des Bongo, ne compte pas faire mentir l’illustre défunt bantou. Pour atteindre son objectif, il a utilisé tous les moyens, notamment en procédant à la suspension des partis politiques qui sont des instruments de mobilisation et d’expression démocratique. A cela, il faut ajouter la mise à l’écart de poids lourds dont les candidatures auraient pu constituer un obstacle à son ambition présidentielle. Dans une telle configuration, le candidat Nguema ne peut qu’être en roue libre. Il va reconquérir, sans aucune résistance, le Palais du Bord de mer où il a d’ailleurs déposé ses valises depuis bientôt deux ans. Manifestement, l’ex-« soldat » s’achemine vers un triomphe sans gloire. Pour le retour à l’ordre constitutionnel au Gabon, les démocrates auraient certainement voulu voir une compétition électorale ouverte, transparente et équitable, qui déboucherait sur une victoire avec délice, du meilleur candidat. Malheureusement, ce ne sera pas pour maintenant. Car, pour cette fois-ci, Brice Oligui Nguema a fixé ses propres règles du jeu, même s’il se défend de n’avoir peur de personne, tout Général qu’il est.
Michel NANA
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