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Côte d’Ivoire. Ramadan : un tour de table à la rupture du jeûne

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Depuis le 1er mars 2025, les musulmans ont commencé le jeûne du mois de Ramadan. A l’heure de la rupture, certains aliments ne manquent pas sur la table. Ce sont des dattes, de la bouillie à base de mil, certains beignets à base de mil et d’autres à base de haricot communément appelé N’wômi en langué malinké. Pour les jeûneurs, le choix de ses aliments a une justification.

Selon Koné Oumar, enseignant coranique, « le Prophète Mouhamed a conseillé de rompre le jeûne avec la datte. Ce n’est donc pas une obligation. A défaut de datte, on peut rompre avec de l’eau ou tout autre aliment. Alors, à partir du moment où la datte est annoncée en premier, c’est normal de constater une préférence pour les dattes lors de la rupture du jeûne », explique-il.

Après la datte, on a la bouillie à base de mil, les beignets à base de mil et ceux à base de haricot. On voit de nombreux musulmans les consommer avec avidité. « Pour la bouillie à base de mil, c’est une tradition culinaire. Chaque Ramadan, c’est ce qu’on boit presque dans toutes les familles musulmanes. S’il y a tout à manger et à boire à la rupture, sans la bouillie de mil, on sent un vide. Donc, il faut toujours l’avoir à côté. A tout moment on peut la consommer, ça fait bien digérer », dixit Sana Hamidou, soutenu par bon nombre de personnes qui vantent les qualités de cette bouillie.

Quant aux beignets de mil ou de haricot, bien qu’ils soient toujours au-rendez-vous de la rupture, chacun a son choix. « Moi je préfère mon N’wômi de mil. C’est délicieux de le prendre avec de la bouillie de mil. C’est une combinaison alimentaire parfaite et bien connue de tous. On est plus habitué à ça que le N’wômi de haricot qui me fait souvent ballonner le ventre », affirme Daouda.

Contrairement à lui, Soumaila, lui, préfère plutôt le beignet à base de haricot. « La bouillie est sucrée, le beignet de mil est également sucrée et huilé. Ça fait déjà trop de sucre et d’huile. C’est pourquoi je préfère le beignet à base de haricots, sans sucre. C’est une tradition culturelle et culinaire. Si vous remarquez bien, c’est pendant le Ramadan qu’on en fait beaucoup. En dehors de Ramadan, c’est rare de le trouver ».

Que ce soit avec des dates, des beignets ou de la bouillie, le musulman peut rompre son jeûne avec tout aliment. Pourvu que ces aliments soient sains, licites et sans conséquence grave pour la santé du croyant jeûneur. Car « Dieu aime que le croyant soit en bonne santé », nous dit le prophète Mouhamed dans un récit.

Moussa I. Koné




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