Amara Diarra est l’adjoint du président des ressortissants guinéens à Duekoué, en Côte d’Ivoire. Depuis 1989, il réside dans la localité. Depuis longtemps, il s’est impliqué dans le combat pour que les guinéens se procurent des documents administratifs. Dans un entretien accordé au correspondant à Abidjan, en immersion à Duekoué, il a évoqué les difficultés liées à l’obtention des cartes consulaires rencontrées par nos compatriotes.
Selon Amara Diarra, le bureau des ressortissants guinéens de Duekoué fait face, souvent, à des problèmes de mobilisation dans le cadre de l’union entre compatriotes. Beaucoup préfèrent se présenter comme des ivoiriens. Un fait qu’il justifie par les difficultés d’obtention des cartes d’identités consulaires guinéennes.
« Selon moi, tout cela est imputable au problème de documents. Une équipe de l’ambassade était venue faire une identification à Duekoué ici, on s’est tous enrôlés. Mais, depuis qu’ils sont partis, on n’a rien vu alors qu’on a payé 7 000 francs CFA pour une carte. Cela nous préoccupe énormément actuellement », a-t-il laissé entendre.
A l’instar de beaucoup d’autres villes où vivent les guinéens en Côte d’Ivoire, à Duekoué, le social prime mais pas sans difficultés. « Entre nous guinéens ici, on se reconnaît, on s’entraide, entre frères guinéens. A chaque fois qu’il y a un cas social, on se sent obligé de lancer un appel à l’aide. Le peu qu’on mobilise, on met à la disposition de la personne. Mais, j’avoue qu’à ce niveau, nous avons un gros souci car le bureau n’a pas de caisse sociale », a fait savoir Amara Diarra.
Malgré les difficultés de mobilisation, le bureau fournit l’effort d’établir le contact jusqu’aux villages environnants. « Duekoué est peuplé de beaucoup de guinéens. Donc, pour s’ouvrir à tout le monde, on a nommé des représentants qui nous remontent au fur et à mesure les problèmes des guinéens. Et pour cela, ils n’ont pas besoin de se déplacer. Ils informent dans nos groupes, sur les réseaux. Parlant des malades par exemple, nous en recevons beaucoup. Des guinéens aussi, qui quittent dans des pays comme le Niger, la Libye, viennent vers nous ici… »
De son côté, Amadou Bhoye Diallo, membre de la commission d’organisation du bureau des ressortissants, plaide auprès du gouvernement guinéen pour minimiser les difficultés de ses concitoyens.
« Nous guinéens qui sommes ici, à Duekoué, nous demandons au gouvernement guinéen, à travers l’ambassade de la Guinée en Côte d’Ivoire, de prendre l’exemple ailleurs. Le Burkina par exemple, ici en Côte d’Ivoire, partout dans les grandes villes, il installe un consulat qui s’occupe directement des problèmes de ses compatriotes. Il nous faut une décentralisation de la sorte. Les guinéens sont nombreux à Duekoué comme partout dans le pays », déclare-t-il.
Selon Amadou Bhoye Diallo, grâce aux efforts fournis par le bureau, les compatriotes ont désormais accès à certaines priorités depuis Duekoué. « Vous avez constaté, la ville est remplie de guinéens. Et auparavant, ils partaient tous à Man, situé à 80 km ou bien à Daloa, 96 km, pour se faire recenser ou pour voter. Grâce à la conjugaison des efforts de tous, on a réussi à asseoir un bureau de vote à Duekoué. Personne ne se déplace maintenant pour aller voter ailleurs, en cas d’élections. C’est la même chose nous voulons pour les cartes d’identité qui constituent notre véritable souci… »
De retour de Duekoué, Mamadou Malal Baldé
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