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L’Enquête du jeudi. Ramadan et Carême : « Si tu augmentes les prix des produits, on va te prendre ! »(1/2)

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A l’approche du Ramadan et du Carême chrétien, les marchés d'Adjamé, d’Abobo, Anyama sont fournis en denrées de grande consommation. Mais les prix ne sont pas affichés et varient d’un commerçant à un autre.


Dans moins de deux semaines, débuteront le Ramadan et le Carême chrétien. Période de pénitence et de partage pendant laquelle, la disponibilité des produits de consommation dont le riz, l'huile, le lait, le sucre, sont d’une grande importance. Une visite effectuée sur des marchés d’Adjamé, Abobo et Anyama nous a permis de constater la disponibilité de ces produits. Mais les prix ne sont malheureusement pas affichés.

Au marché Gouro d’Adjamé, ce mardi 18 février 2025, les nombreux magasins et boutiques que nous avons visités sont bien fournis en produits alimentaires de tout genre : le riz, l’huile, le sucre, les paquets de pâtes alimentaires, etc. Des stocks de ces produits sont exposés devant des magasins. Sur les étalages des revendeuses, nous avons également vu ces mêmes produits reconditionnés pour être vendus au détail. Il y a également les vivriers, notamment la banane plantain et l’Igname, de même que des fruits et légumes que nous avons trouvé en grande quantité dans ce même marché Gouro. Les grossistes et les détaillants s’y côtoient. Au forum des marchés d’Adjamé, on trouve un peu de tout ce qui est comestible au niveau des étalages des femmes.

Dans les marchés d’Abobo et d'Anyama, c’est la même scène qui s’offre à nous ce 19 février 2025. Le poisson y est exposé par les femmes en grande quantité et en plein air dans ces marchés. Tout autour du marché et à l’intérieur, plusieurs poissonneries et boucheries sont ouvertes.

Dans la peau du client

En dehors des supermarchés et supérettes, les prix des denrées ne sont pas affichés sur ces marchés que nous avons visités. Pour donc avoir une idée des prix, nous avons dû nous mettre dans la peau d’un client, faisant le tour des magasins, boutiques et autres lieux de vente. Devant un magasin à Adjamé, nous trouvons des sacs de riz entreposés. « Le sac de 22 kilogramme coûte 14 500 FCFA celui de 25 kilogrammes est à 17 500 F CFA », fait savoir le gérant. Dans un autre magasin, nous avons trouvé le litre d’huile à 1200 FCFA. Un peu plus loin, une femme vend au détail de l’huile reconditionnée dans des bouteilles de 5 litres à 5 500 FCFA et la quantité d’un litre à 1200 FCFA. « J'ai acheté tout à l’heure le litre d’huile chez une vendeuse du quartier à 1800 FCFA », fait savoir une dame que nous avons interrogée à Anyama. Elle a trouvé le prix abordable à Adjamé.

Dans le marché d’Abobo, le kilogramme de maïs se vend à des prix variés, entre 400 et 500 FCFA, selon la qualité des grains. Nous avons trouvé également chez ce marchand de céréales le kilogramme de sucre en poudre à 800 FCFA. Dans une boutique non loin, l’on vend le paquet d’un kilogramme de sucre en carreau à 1100 FCFA. Le prix du sucre granulé blanc est officiellement de prix815Fcfa et celui du granulé roux est de 765Fcfa. Le prix du sucre à carreau est de 1000 FCFA. Ces prix plafonnés par le gouvernement ne sont pas toujours respectés.

Des contrôles pour le respect des prix plafonnés

« On a diminué le prix à cause du Ramadan », a confié Ousmane quand nous lui avons fait remarquer que le coût du sucre est élevé. Ce commerçant vend le sac de 50 kilogrammes à 35 000 FCFA en raison d’environ 700 FCFA le Kilogramme. Il a confié que le prix du sac de 50 kilogrammes de sucre était autour de 40 000 FCFA. Ce n’est plus possible à l’approche de la période de Ramadan et du carême chrétien. « Si tu augmentes le prix, on va te prendre », lance-t-il.

En effet, le ministère du commerce a travers le Conseil national de Lutte contre la Vie chère (CNLVC) mène actuellement des opérations de contrôle sur les marchés et dans les grands espaces. L’objectif est d’abord de s’assurer de la disponibilité des denrées de grande consommation, notamment pendant ces périodes de Ramadan et de carême chrétien. Ensuite, il s’agit aussi de veiller au respect des prix plafonnés. Cela passe notamment par l’affichage des prix. Tout récemment une équipe du CNLVC avec à sa tête sa secrétaire exécutive a fait le tour des marchés et grands espaces des communes d’Attecoubé, Cocody et Yopougon. Les opérateurs économiques du secteurs ont tous promis de mieux approvisionner les marchés ivoiriens. Mais pas que, ils se sont surtout engagés à respecter les prix plafonnés dans l’intérêt des consommateurs.

Diomandé Karamoko







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