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Politique

Raîla Odinga : Une vie de « looser » ?

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Les 15 et 16 février 2025, s’est tenu à Addis-Abeba, en Ethiopie, le sommet annuel de l’Union africaine (UA). Il a été marqué par des élections à des postes, dont le plus influent est celui du président de la Commission de l’institution. Alors qu’il était donné favori pour succéder à Moussa Faki Mahamat, l’opposant historique kényan, Raïla Odinga, à la surprise générale, a perdu face au ministre des Affaires étrangères djiboutien, Mahamoud Ali Youssouf, qui était pourtant considéré comme un « outsider » avant l’élection. Un échec, au terme d’une campagne aux accents triomphalistes, que de nombreux observateurs ont tenté d’expliquer aussi bien par la personnalité du candidat malheureux, que par son âge. En effet, âgé de 80 ans, il est reproché à l’octogénaire candidat de ne pas avoir sa langue dans sa poche. Lui qui présentait un profil trop politique, à un poste où les chefs d’Etats n’apprécient pas une personnalité trop forte. Il n’a pas non plus bénéficié d’un soutien franc et sincère de la part de son président, William Ruto, avec qui il n’entretient pas d’excellents rapports, et dont les manœuvres politiciennes ont été pointées du doigt.

Raïla Odinga doit savoir tirer les conclusions qui s’imposent en acceptant de faire valoir ses droits à la retraite

Un échec donc de plus pour un homme qui, durant sa carrière politique, aura vraisemblablement mené une vie de « looser ». A preuve, Raïla Odinga a échoué dans la médiation de la crise post-électorale ivoirienne en 2011. Sans oublier les échecs enregistrés au plan national, puisqu’il a été candidat malheureux à 5 reprises à la présidentielle dans son pays. Il s’agit là, d’un énième échec pour ce chevronné homme politique qui, au soir de sa carrière, doit savoir tirer les conclusions qui s’imposent en acceptant finalement de faire valoir ses droits à la retraite. En tous les cas, quand bien même cette nouvelle défaite est personnelle, elle sonne tout de même comme un échec pour la diplomatie kényane. Etait-ce parce que le président kényan a multiplié les maladresses diplomatiques à propos du conflit rwando-congolais et de la guerre à Gaza, que cela a été un boulet au pied de Raïla Odinga ? Cela dit, à présent, tous les regards sont tournés vers Mahamoud Ali Youssouf, 59 ans, qui a mené une campagne plus consensuelle. Toute chose qui a joué en sa faveur, en plus de son profil de diplomate et d’expert qui rassure. Des atouts qu’il doit savoir mettre à profit, pour relever les immenses défis qui l’attendent. Toutefois, quand on sait que Mahamoud Ali Youssouf est originaire d’un pays comme le Djibouti qui est loin d’être un exemple en matière de démocratie, on s’interroge sur les marges de manœuvre dont il disposera face à certaines situations de crise de gouvernance politique sur le continent.

Edoé MENSAH-DOMKPIN




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