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Sport

Côte d’Ivoire. Athlétisme. N’da Lucienne, une championne d’Afrique jetée aux oubliettes

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Koffi N’da Adjoua Lucienne. En athlétisme, il y a trente ans, quand on parlait du saut en hauteur sur le continent africain, tous les regards étaient tournés vers cette championne ivoirienne. Pendant dix ans, de 1982 à 1993, elle a sauté haut pour hisser le drapeau de la Côte d’Ivoire à l’international, en décrochant une dizaine de médailles. Marginalisée depuis plusieurs années, elle est aujourd’hui jetée aux oubliettes de l’administration et ignorée dans les distinctions.


Tout commence à l’âge de 17 ans pour la jeune Ivoirienne née le 6 juillet 1965 à Adjamé, en Côte d’Ivoire. A cet âge, en 1982, cette élève du Collège moderne de Treichville participe, pour la première fois, au championnat d’Afrique d’athlétisme en Egypte. Elle y obtient sa première médaille en bronze dans le saut en hauteur.


Record national invaincu

Sa passion pour cette discipline s’affutera grâce à une bourse d’étude qui lui permettra de suivre une formation en France. Le succès qui s’en suit n’est pas un hasard. Car, à partir de 1984, elle glanera neuf autres médailles dont cinq en or lors des différents championnats d’Afrique et une en bronze à la coupe du monde d’athlétisme à Cuba. Sa meilleure performance, 1 mètre 95, qui lui a valu sa dernière médaille en or en 1992, demeure le record national invaincu.

Son ascension s’arrêtera brusquement à cause de plusieurs difficultés internes dont le point culminant demeure une affaire de dopage de laquelle elle sortira blanchie. Elle s’est concentrée à former les jeunes talents au sein de la Fédération ivoirienne d’Athlétisme (FIA) qu’elle voulait diriger en 2003. Mais sa candidature a été rejetée pour des raisons qu’elle a jugées non fondées. En 2010, sa nomination au poste de directeur général de l’Office national des Sports (ONS) avait été suspendue quelques mois plus tard.

Une championne démoralisée

Nous avons retrouvé la recordwoman abattue et épuisée moralement. Aujourd’hui, après 39 ans de loyaux services et des lauriers apportés à sa patrie, Lucienne N’Da n’est qu’un simple agent à ONS. Elle n’a pas le sentiment d’avoir été honorée par son pays. Elle n’a bénéficié d’aucune nomination ou distinction, à part les décorations de chevalier et d’officier obtenues respectivement en 2015 et 2019.

Dans cinq ans, Lucienne N’Da part à la retraite. Elle voudrait y aller sans frustration ni sentiment d’injustice. Bénéficiera-t-elle d’une reconnaissance méritée à défaut d’une réhabilitation ?

Moussa I. Koné




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