Les membres du Groupe technique consultatif (GTC) présidé par Mme Euphrasie Kouassi Yao, titulaire de la Chaire UNESCO, Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions, se sont réunis le mardi 28 janvier 2025 à la salle de conférence de ladite Chaire. Il s'est agit pour eux de valider les mises à jours du cadre conceptuel et des outils de collecte de données de l’étude sur la masculinité positive.
L’étude vise à collecter des données sur la masculinité positive et à analyser son impact sur l’autonomisation économique des femmes et les Violences basées sur le Genre (VBG). A l’occasion, Mme Euphrasie a rappelé qu'en 2023, la Côte d’Ivoire a été classée championne d’Afrique en terme de lutte contre les inégalités entre les hommes et les femmes. « Nous avons pris une approche genre qui prend en compte aussi bien les femmes que les hommes. Et si on a été premier en Afrique, ça veut dire que notre approche a marché », a-t-elle fait savoir. Mais au niveau des défis, il avait été constaté que sur la question des participations des femmes aux postes de décisions, le pays n’était pas bien classé. Les questions de Violences basées sur le Genre non plus. Il y avait également un problème au niveau des questions de prise en compte de lois, qui sont adoptées par rapport aux populations. Cette situation l’a donc conduite avec l’Organisation de Coopération et de Développement économique « OCDE », à initier cette étude sur la masculinité positive pour voir les comportements des hommes. « Comment l’homme doit se comporter pour qu’on puisse ensemble continuer à être premier ? C’est pour ça qu’on a initié cette étude sur la masculinité positive », a-t-elle précisé.
Une première rencontre du GTC a déjà eu lieu. Il s’agissait d’identifier toutes les personnes, les partenaires au développement au niveau national et international, les ONG, les experts qui ont été formés. Toutes ces personnes ont été sollicitées pour échanger sur le questionnaire. Des remarques ont été faites et consolidées. « Il faut encore appeler ces mêmes experts pour valider. C’est comme ça que le rapport sera crédible. C’est vrai qu’il y a l’Agence nationale de la Statistique à la stratégie, mais c’est nous qui disons ce que nous voulons aller chercher sur le terrain. Et donc la deuxième réunion d’aujourd’hui c’était pour ça », a indiqué la Présidente du GTC.
Mme Doria Deza, sous directrice à l’Agence nationale de la Statistique (ANSTAT) chargée de la statistique sociale, spécifiquement sur le genre, a expliqué aux membre du GTC comment l’étude sera conduite sur le terrain.
« C’est une étude qui sera menée au niveau des ménages. Nous allons travailler aux niveau des ménages sur toute l’étendue du territoire. Nous allons Interroger les chefs de ménages et deux personnes dans les ménages qui pourront nous donner leurs opinions sur la masculinité et ce qu’elles pensent par rapport à comment traiter, comment prendre en compte l’autonomisation de la femme et la protection de la femme en matière de violences basées sur le genres », a expliqué la sous directrice de l’ANSTAT. Elle a souligné que l’étude va se dérouler sur une longue période, pratiquement un an. Mais la phase de collecte dans les différents ménages va se faire sur un mois. « Et on espère être sur le terrain à partir du mois de mai pour pouvoir tenir dans Le délai », a indiqué Mme Doria Deza.
« La masculinité positive c’est de dire qu’est ce que c’est qu’un homme qui respecte l’égalité, qui se respecte et qui respecte les autres et les femmes », avait confié Nathylle Missika, cheffe de la division réseau, des partenaires et de l’égalité femmes-hommes au centre de développement de l’OCDE, lors de la première réunion.
Notons qu’à cette seconde rencontre, les membres du GTC composé notamment d’experts en ingénierie du genre, des experts locaux dans le domaine de l’égalité des sexes, des experts de l’ANSTAT, sont venus nombreux.
Diomandé Karamoko