Le Vice-Président de la République Tiémoko Meyliet Koné a procédé à l’ouverture de la première édition des Journées nationales du Producteur du Coton et de l’Anacarde (JNPCA) le 17 janvier 2025 au parc des expositions d’Abidjan. Il a saisi l’occasion pour inviter tous les acteurs de la filière à ne pas perdre de vue les défis à relever, notamment la transformation locale des produits agricoles.
Le Vice-Président a indiqué que les acquis bien que significatifs doivent être consolidés a travers des investissements continus dans des solutions innovantes et durables. « Le coton qui joue un rôle fondamental dans le développement de nos régions du nord et du centre, doit évoluer vers une transformation locale plus accrue », a souligné Tiémoko Meyliet. Selon lui, si les investissements consentis permettent aujourd’hui de transformer la totalité de la production, l’ambition du gouvernement va cependant au-delà. « A terme, notre objectif est de bâtir une véritable industrie textile ivoirienne, moderne et compétitive, capable de gagner des parts de marché sur le plan domestique et à l’international », a-t-il fait savoir.
Tout comme le coton, l’anacarde doit rester également au cœur de la stratégie de transformation locale. La Côte d’Ivoire est leader mondial dans la production de la noix de cajou brute. Ce qui est une fierté pour le pays. « Mais nous devons garder à l’esprit notre objectif de transformer localement plus de la moitié de la production d’ici 2030 », a insisté le Vice-Président. Il a également mis l’accent sur les défis environnementaux et climatiques. Pour lui, les acteurs de la filière doivent promouvoir des pratiques agricoles qui tiennent compte de ces défis. Cela aura pour avantage d’assurer la résilience et la pérennité de la filière.
Transparence et traçabilité
« La transparence et la traçabilité depuis l’achat jusqu’à l’exportation doivent être aussi assurées », a souligné le Vice-Président. Dans ce cadre, il importe d’accroître la vigilance face à la sortie frauduleuse des produits agricoles vers les pays voisins. Pour ce faire, « une collaboration étroite soutenue par des contrôles rigoureux, est indispensable pour lutter contre ce fléau et préserver ces secteurs stratégies », a-t-il souligné. Il a également averti que des sanctions seront appliquées à l’encontre des contrevenant. Il faut rappeler à ce titre, que dans le cadre d’une enquête, des autorités administratives et militaires impliquées dans la fuite du cacao vers des pays voisins ont été relevées de leur fonction. Ce sont le préfet du département de Sipilou, le commissaire de police, le commandant de brigade de gendarmerie, le chef du détachement des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) et le chef du bureau des douanes.
Pour le vice Président, les secteurs du coton et de l’anacarde, des piliers de l’économie agricole du pays, ne peuvent prospérer qu’avec la contribution de tous : acteurs publics, partenaires privés, producteurs, institutions et chercheurs. « J’exhorte donc l’ensemble des acteurs concernés à saisir l’occasion de ces journées pour partager des idées et échanger des expériences, afin de bâtir ensemble des solutions face aux défis », a-t-il dit à l’ensemble des acteurs présents tout en leur rappelant le soutien constant du chef de l’État au secteur du coton et de l’anacarde.
« Les acteurs reconnaissent que l’État de Côte d’Ivoire fait beaucoup pour nos deux filières », a déclaré Beh Soro porte-parole des producteurs de coton et d’anacarde. « Chers parents producteurs nous sommes amenés à accroître notre productivité et à maintenir la qualité de nos produis », a fait savoir le ministre à charge de l’agriculture, du Développement rurale et de la production vivrière, Kobenan Kouassi Adjoumani. Cette rencontre a été également l’occasion pour lui de donner le prix bord champ du kilogramme de noix de cajou qui a été fixé pour la campagne de 2025 à 425 FCFA. Cela représente une hausse de 54% par rapport à la campagne dernière. Une satisfaction pour les acteurs qui ont vivement salué ce prix.
Diomandé Karamoko