L’affaire fait grand bruit sur les réseaux sociaux et provoque un tollé général. Il s’agit du viol collectif, dans la nuit du 1er janvier 2025, d’une adolescente de 17 ans par des inconnus au Tchad. La victime, dit-on, revenait du festival Dary qui s’est déroulé au Palais des Arts et de la Culture de N’Ndjamena. Secourue par les forces de sécurité, elle a été conduite et prise en charge dans un centre de santé. Ce viol, qui n’est pas un cas isolé, interroge sur la moralité de la jeunesse tchadienne. Car, faut-il le relever, ce n’est pas la première fois qu’une mineure est victime d’un viol collectif au Tchad. On se rappelle, en effet, qu’en 2016, une lycéenne, âgée de 16 ans, avait été enlevée, séquestrée puis violée collectivement. Parmi les violeurs se comptaient deux fils de hauts gradés de l’armée et un fils de ministre. Face aux monstres manifestations qu’avait provoquées cette affaire qui avait ému tout le pays, les prévenus, à l’issue d’un procès jugé expéditif, avaient été condamnés à 10 ans de travaux forcés par la Justice tchadienne. La peine prononcée a-t-elle été suffisamment dissuasive ? Assurément, non ! En témoigne ce nouveau cas de viol qui a provoqué la colère des associations de défense des droits de la femme qui l’ont, d’ailleurs, manifestée au cours d’un sit-in. Elles souhaitent que justice soit rendue à la victime et que les responsabilités soient situées. Seront-elles entendues ? On attend de voir.
Le viol est un crime qui ne saurait rester impuni
Car, d’ores et déjà, comme si elles tentaient de faire passer le bourreau pour la victime, des voix et pas des moindres commencent à s’élever pour accuser la fille violée d’avoir fait montre de légèreté. En clair, d’aucuns lui reprochent de s’être retrouvée seule, dans la rue, à une heure avancée de la nuit ; en rajoutant ainsi à sa douleur. Raisonner ainsi, c’est vouloir absoudre à bons comptes les violeurs qui méritent pourtant d’être identifiés et châtiés à la hauteur de leur acte. Car, le viol, faut-il le rappeler, est un crime qui ne saurait rester impuni. Il faut sévir pour que cela serve d’exemple à tous ces malotrus qui ont la braguette facile et qui, à la moindre occasion, sont prompts à « coller la petite ». Du reste, on en vient à se demander pourquoi les autorités tchadiennes ont autorisé le déroulement d’un festival qui, rien que par sa dénomination « Fais comme Balthazar », fait la promotion des anti-valeurs. Encore que bien des personnalités avaient donné de la voix, rappelant que le festival en question n’était ni plus ni moins qu’une prime à la débauche et la dépravation. En tout cas, il aurait fallu faire comme en Guinée où les autorités, il y a quelques semaines, avaient refusé la tenue d’un festival du même genre qui exalte les frasques de Balthazar. C’est dire si les responsabilités, dans ce qui est arrivé en début d’année en cours, à la jeune adolescente au Tchad, sont partagées. Car, autant les violeurs sont à blâmer, autant l’autorité qui a permis l’organisation du festival de triste renommée, doit aussi avoir le courage de se remettre en cause.
Boundi OUOBA
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