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Au Tribunal. Rose fracture le bras de son concubin

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Entre Rose et Martin, on ne peut pas parler de violences conjugales. Les deux jeunes gens vivaient en union libre… jusqu’au jour où leurs relations ont dégénéré dangereusement. A tel point qu’ils se sont retrouvés d’abord à la gendarmerie et, plus tard, à la justice qui a fini par trancher.

Rose, 37 ans révolus, a comparu, le 5 décembre 2024, devant le tribunal des flagrants délits de Grand-Bassam, pour « coups et blessures volontaires », sur la personne de Martin. La violence des coups portés par la concubine a provoqué une incapacité temporaire de travail (ITT) de 45 jours au préjudice du concubin. Le plaignant et victime s’est présenté à la barre avec un bras fracturé, mis en écharpe. A ses côtés, se trouvait son jeune frère, unique témoin de cette scène de violence.

Interrogé par le président du Tribunal, le plaignant donne sa version des faits reprochés à la prévenue : « C’était un soir du mois de novembre 2024. Mon jeune frère et moi, étions enfermés dans la chambre, quand nous avons entendu frapper à la porte. A peine nous avons ouvert, que nous avons reçu des coups violents, sur différentes parties de nos corps. Les coups ont été portés par Rose et six agresseurs qui l’accompagnaient. J’ai même reçu un coup de couteau qui a provoqué un saignement. Mon bras gauche a été fracturé… »

Le procureur de la République interroge le plaignant : « Cette dame est qui pour vous ? »

Martin : « C’est une camarade. »

Le Procureur revient à la charge : « Vous n’avez pas tout dit. »

Le plaignant : « Oui, M. le Procureur. Cette dame est une camarade, une concubine avec qui j’ai eu une enfant… »

Il n’en fallait pas plus, pour que le Procureur enfonce Martin. A tel point que la victime apparaîtra plutôt comme le bourreau dans cette triste affaire : « Martin, vraiment tu n’es pas sérieux. Tu vis avec cette dame qui t’a fait enfant. Aujourd’hui, parce que vous vous êtes disputés, tu portes plainte contre elle et elle se retrouve en prison. Tu es ingrat parce que tu entretiens avec elle, des rapports de concubinage dans une maison que son père a bien voulu mettre à votre disposition. La nuit des faits, elle est venue déposer le bébé, parce que tu es incapable de t’en occuper. Tu ne peux même pas lui acheter des couches pour couvrir sa nudité. Tu es un père indigne. Et ça te fait plaisir de faire souffrir la mère de ton enfant, celle qui t’a offert le gîte et le couvert ? Allons… »

Le discours narratif poignant du Ministère public a jeté un froid sur la salle d’audience. A partir de cet instant, tous les auditeurs ont compris que les rôles ont été inversés : Rose est apparue finalement comme la victime et Martin, comme le bourreau.

Au terme du procès, Rose la prévenue a été purement et simplement relâchée quand Martin le plaignant a été sommé de prendre ses responsabilités de concubin et de père.

Une chronique de Mory-Frey Touré




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