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Kibarou

Kibarou . Que faire de ces véhicules de transport qui tuent et tuent sans cesse ?

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L’un des facteurs explicatifs récurrents des accidents de la circulation, causés par les véhicules de transport en Côte d’Ivoire est indubitablement, le mauvais état dans lequel les cars, mini cars et les camions se trouvent, lorsqu’ils empruntent les différentes routes du pays. A ce jour, nul ne peut contester les multiples efforts déployés par les pouvoirs publics à différents niveaux pour juguler, ou tout au moins réduire drastiquement, le nombre des accidents de la route à travers le pays. L’on a principalement, cette stratégie mise en place à cet effet, qui regroupe un ensemble de dispositions adoptées en la matière : vidéo verbalisation des infractions, institution du permis à point, renforcement des capacités des conducteurs avec des stages de remise à niveau, etc. Pour autant, force est de constater qu’en dépit de tout cela, le lot des accidents mortels reste encore effarant. Avec notamment une part de responsabilité toujours aussi révoltante de l’état des véhicules à l’origine de ces accidents.

Que se passe –t-il donc pour que l’on en soit continuellement à imputer ces catastrophes routières au mauvais état des pneumatiques, au dérèglement des phares, à la défaillance du mécanisme d’éclairage, ou simplement encore à l’usage de phares non conventionnelle, non autorisée en Côte d’Ivoire, par ce que provoquant une lumière trop vive, à l’effet éblouissant. Contre toutes ces anomalies et bien d’autres, existaient déjà la Société ivoirienne de contrôle technique automobile ou SICTA en abrégé. Mieux, pour une plus grande facilitation dudit contrôle qui s’impose à chaque automobiliste en général, de nouvelles structures compétentes ont été autorisées à s’installer en plus de la SICTA. Mais, rien de tout cela ne semble avoir d’effets hautement significatifs sur la circulation des véhicules en mauvais état.

C’est dire qu’il faut bien chercher les raisons ou les causes ailleurs. Certainement dans ce laxisme qui continue de caractériser au quotidien ce contrôle routinier des forces de l’ordre qui laissent volontairement passer des cars, des mini cars, des camions aux pneus profondément usés, comme l’atteste la disparition de la gomme qui fait place aux fibres métalliques, toutes aussi désuètes, pour ne pas dire inutiles dans cet état. Il s’en suit régulièrement, des explosions de pneus pendant que roulent bien souvent à vive allure, les conducteurs de ces véhicules. Et là, bonjour les dégâts avec presque toujours des pertes en vies humaines à la clé. Outre cette défaillance des pneumatiques bien connue de tous, que jusqu’ici l’on a fait que déplorer, mais sans jamais agir particulièrement contre, il y a aussi le système de freinage victime d’une négligence d’entretien régulier. Ce qui est pourtant contraire aux exigences faites aux véhicules de transport.

Il faut aussi évoquer le mauvais état général même des minicars de transport, notamment ceux appelés Massa, du fait de leur vétusté avancée. Car, de marque Mercedes, appartenant à une gamme de véhicules utilitaires qui ne se fabriquent plus, ils ne sont donc pas tout droit sortis des usines de fabrication allemande. Ce sont plutôt des moteurs et carrosseries déjà éprouvés par plusieurs années d’utilisation qui nous arrivent par l’entremise des multiples filières frauduleuses ou non, d’importation de véhicules d’occasion. C’est bien là, un état qui les fragilise. Et partant, les expose à d’effroyables situations en cas d’accident, comme il nous été donné de le constater, à travers les froissements ou la désintégration de carrosserie, avec des passagers à l’intérieur, que les soldats du feu se donnent toujours beaucoup de mal à extraire. Ou encore avec des incendies récurrents, pas non plus toujours aisés à circonscrire. On le voit bien, c’est assurément contre tout cela, qu’il va falloir résolument engager de profondes réflexions.

On sait que contre la vétusté des véhicules de transport, qui favorise la survenue d’accidents multiples, une politique de renouvellement des parcs a été initiée par le ministère des transports depuis quelques années. Mais, celle-ci ne semble toujours pas être appréciée par un grand nombre d’acteurs du secteur. C’est que, bien qu’étant constitués en entreprises, les uns et les autres estiment toujours que les conditions financières d’accès aux véhicules neufs qui leur sont proposés, restent difficilement supportables. Très peu de ces entreprises s’y sont jusque-là intéresser. Les autres ont- elles véritablement envie de changer ?

Moussa Ben Touré




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