Le monde entier a commémoré hier, 18 décembre 2024, la Journée mondiale des migrants. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la commémoration de cette journée intervient dans un contexte où les frontières européennes se ferment de plus en plus face à un flux de migrants. Faut-il le rappeler, l’Occident a pris moult mesures pour empêcher les migrants, notamment africains, de franchir ses frontières à la recherche d’un Eldorado. Même l’ONU semble ne pas se préoccuper du sort des migrants et ce, en dépit du traitement humiliant et inhumain que leur réservent les pays occidentaux. Cela est d’autant plus vrai que le Pacte mondial sur les migrations, qui a été ratifié lors du sommet de Marrakech, au Maroc, le 11 décembre 2018, sous l’égide de l’ONU, n’a rien de contraignant. Peut-on améliorer le sort des migrants avec un tel pacte ? La réponse est évidente. Certes, l’on peut d’emblée saluer cette nouvelle prise de conscience de la communauté internationale face à un phénomène aussi vieux que l’humanité mais qui demeure d’une cruciale et cruelle actualité. En effet, on chiffre à plusieurs milliers le nombre des migrants engloutis par le cimetière à ciel ouvert qu’est devenue la Méditerranée tandis que chaque jour, des embarcations à la dérive et surabondées d’hommes, de femmes et d’enfants parfois enguenillés, sont recueillies au large des côtes européennes. Et quid des hordes humaines sur les cruels sentiers de l’exil à travers le désert saharien dont l’exutoire est souvent les cages inhumaines et avilissantes des passeurs et autres trafiquants d’êtres humains dans certains pays du Maghreb ? Mais la plaque Afrique-Asie-Europe n’est pas le seul point chaud de la vague des migrations sur la planète. Au-delà des drames humains et des tragédies personnelles et collectives qui causent ou caractérisent ces migrations, c’est toute la problématique de la stabilité sociopolitique et économique dans les pays d’accueil des migrants, qui se pose comme on le voit avec la montée de la xénophobie et la prolifération des partis politiques extrémistes. L’on peut aussi se féliciter des avancées qui sont contenues dans le pacte qui rappelle non seulement les grands principes liés aux migrations, telle la défense des droits humains, et la reconnaissance de la souveraineté internationale. Le pacte formule de nombreuses propositions pour aider les pays à faire face aux migrations en facilitant l’information, l’intégration des migrants et l’échange des informations. L’on peut particulièrement saluer la volonté manifeste de lutter contre les réseaux de passeurs et de trafiquants d’hommes, responsables des sévices dont les images ont révulsé, il y a peu, la conscience humaine mondiale mais aussi le renouvellement de l’engagement des pays riches à venir en aide aux pays les moins nantis. En fait, on ne le sait que trop, les conditions socio-économiques et politiques dans les pays « pourvoyeurs de migrants » sont le principal facteur d’exil de nombreuses populations. Même si l’on ne peut dénier la responsabilité des peuples et de leurs dirigeants dans la survenue de certaines catastrophes, il n’en demeure pas moins que ces tragédies sont causées par ceux qui se plaignent aujourd’hui d’être envahis par les migrants. Car, en pillant les ressources dans les pays pauvres et en y soutenant les dictatures, les Occidentaux y sèment misère et conflits qui sont les principales causes des migrations. Ce phénomène n’est rien d’autre que l’effet boomerang des politiques menées en Afrique et au Proche Orient.
« Le Pays »
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