Présent à Abu Dhabi aux Emirats Arabes-unis pour participer à la 17e édition de World Policy Conférence, le Vice-Président ivoirien Tiémoko Meyliet Koné a mis en lumière les efforts fournis par son pays pour accélérer la transformation structurelle de son économie.
La 17e édition de World Policy Conférence qui se tient depuis le 13 décembre 2024 aux Emirats Arabes-unis est un espace de réflexion sur les différentes stratégies pour un monde meilleur, notamment sur le plan économique. Cette conférence permet aux décideurs, chercheurs et leaders d’opinions de divers horizons, d’échanger sur la marche du monde, de partager leurs idées, et de proposer des solutions pour un avenir meilleur.
Représentant le Chef de l’Etat ivoirien à cette conférence, Tiémoko Meyliet Koné a rappelé le contexte international marqué par des défis majeurs et de nombreuses incertitudes. Mais « la Côte d’Ivoire a su préserver sa trajectoire de croissance économique, grâce au leadership du Président de la République Alassane Ouattara », a-t-il indiqué. Selon le Vice-Président, des efforts soutenus ont été déployés pour accélérer la transformation structurelle de l’économie nationale, dans le but de hisser le pays au rang des économies à revenu intermédiaire de la tranche supérieure à l’horizon 2030. Il s’agit notamment des trois Plans nationaux de Développement (PND) successifs élaborés depuis 2011. Ces PND ont servi de cadre stratégique pour orienter les réformes et les investissements nécessaires à cette transformation. Ils ont permis d’opérer « des réformes structurelles ambitieuses et de réaliser des investissements massifs, pour doter la Côte d’Ivoire d’infrastructures modernes et compétitives, dans les secteurs clés de son économie », a expliqué Tiémoko Meyliet. Ces efforts ont selon lui, contribué à redynamiser l’économie ivoirienne, avec un taux de croissance moyen d’environ 8% par an, au cours de la dernière décennie.
« Ces performances reposent également sur la confiance des partenaires au développement et sur le dynamisme du secteur privé, qui joue un rôle clé dans la diversification et la modernisation de l’économie », a précisé le Vice-Président ivoirien. Il a donné le taux d’investissement qui, inférieur à 9% en 2011, a progressé pour dépasser 25% en 2023.
Des réponses au niveau continental
« Consciente de l’ampleur des actions à mener, l’Afrique a adopté l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA) », a rappelé Tiémoko Meyliet lors de son intervention à cette conférence à Abu Dhabi. Cet agenda met l’accent sur des priorités stratégiques telles que la résilience économique, la transformation structurelle, l’amélioration de la gouvernance, le développement du capital humain, l’adéquation des compétences avec les besoins du marché du travail et le financement des projets phares de développement. Le Président Alassane Ouattara, a été désigné comme Champion, pour assurer le suivi de la mise en œuvre de l’agenda. Entre autres réponses adoptées au niveau continental pour faire face aux défis majeurs actuels, il y la Zone de Libre-Échange continentale africaine (ZLECAf) qui constitue également, selon Tiémoko Meyliet, un pilier essentiel dans la mise en œuvre de la vision de développement stratégique du continent.
Mais, fait-il savoir, pour que ces initiatives africaines puissent atteindre leur plein potentiel et favoriser l’émergence du continent « certaines problématiques globales devraient être prises en charge de façon plus efficace au niveau mondial ». Il s’agit en premier lieu de résoudre la question cruciale du financement du développement, en mobilisant des ressources adaptées aux besoins croissants des économies en développement. Pour cela, il faut une réforme profonde de l’architecture financière internationale.
Le représentant ivoirien place toutefois sa confiance en cette conférence d’Abu Dhabi qui, selon lui, constitue un cadre idéal pour engager des échanges constructifs autour de ces défis majeurs et identifier des solutions concrètes pour y répondre. Ladite conférence prendra fin le 15 décembre 2024.
Diomandé Karamoko