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Politique

Biden fils gracié par son père : L’Afrique n’a pas le monopole de l’iniquité

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Poursuivi pour détention illégale d’arme à feu et fraude fiscale, Hunter Biden a finalement été gracié. Ainsi, en a décidé son père, Joe Biden, qui estime que son fils était victime d’une cabale politique. « Les accusations (contre Hunter) ont émergé seulement après que plusieurs de mes opposants politiques au Congrès, en ont été les instigateurs pour m’attaquer et s’opposer à mon élection », a déclaré le président américain qui évoque, du même coup, une « erreur judiciaire ». C’est donc clair. Le père a choisi de tirer d’affaire le fils qui, depuis quelque temps, avait maille à partir avec la Justice de son pays. Et, en la matière, il y a lieu de reconnaître qu’il n’y aucun vice de forme ou de procédure. Car, les textes autorisent le président Joe Biden à gracier tout Américain, y compris son propre rejeton, qui a des ennuis judiciaires. Et comme la charité bien ordonnée commence par soi-même, il s’est donc autorisé ce qu’il lui est permis. Il a franchi le pas d’autant qu’il est sur le point de passer la main. Or, il est connu de tous que celui qui lui succèdera, dans les jours à venir, est aussi loin d’être un exemple en termes de droiture. Qui pis est, ce dernier avait déjà annoncé la couleur en déclarant qu’il ferait voir des vertes et des pas mures au fils de son prédécesseur s’il accédait au pouvoir. Ce serait donc une manière de livrer, pieds et poings liés, son fils à un adversaire, et pas des moindres, si Joe Biden était resté les bras croisés face aux déboires judiciaires de Hunter. Sans doute aurait-il tenu sa promesse de ne pas interférer dans les affaires de la Justice, si la candidate démocrate, Kamala Harris, était parvenue à battre Donald Trump à l’issue de la dernière présidentielle. Cela dit, humainement parlant, la démarche de Joe Biden, même si elle manque d ’élégance, est, somme toute, compréhensible.

Le président Trump ne le loupera pas

C’est, du reste, la preuve que l’Afrique n’a pas le monopôle de l’iniquité. Car, c’eût été sous nos tropiques, que la grâce présidentielle accordée par Joe Biden à son fils, aurait provoqué un véritable tollé ; les uns et les autres n’auraient pas hésité à parler de prime à l’impunité et patati patata. Mais force est de constater que tout se passe comme si la progéniture et la fratrie des dirigeants, en Afrique comme ailleurs, ne travaillent pas à leur rendre la tâche facile ; tant elles excellent dans les frasques et les excentricités. En ce qui concerne le continent africain, les exemples sont légion. De la Guinée équatoriale au Tchad en passant par le Cameroun, le Congo et l’Angola, on a vu comment des fils de présidents, s’adonnent à des lubies et autres folies de grandeur. C’est la preuve que loin d’être des parangons de vertu, bien des enfants constituent des boulets aux pieds de leurs parents de dirigeants qui, parfois, se démènent comme de beaux diables pour les protéger lorsqu’ils sont épinglés par la Justice. Pour revenir au cas de Biden fils qui, s’il est vrai qu’il a réussi à se dépêtrer d’une situation difficile, il a tout intérêt à se tenir à carreau. Car, à la moindre incartade, le président Trump ne le loupera pas.

Boundi OUOBA




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