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Economie

Yougouyougou. A Bouaké, de jeunes Ivoiriens se mettent au commerce de la friperie (1/2)

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Des brouettes remplies de friperies en vente sur le trottoir à Bouaké.

Si vous êtes au Rond-Point de la ville de Bouaké, au Centre de la Côte d’Ivoire, il est impossible de ne pas voir les commerçants de friperies. La friperie, ce sont ces habits que d’autres personnes ont déjà portés. Provenant généralement de l'Europe, notamment de la France, ils sont triés, lavés et parfumés, avant d’être emballés pour être commercialisés. Certains de ses vêtements fripés ne sont pas totalement usés. Il y en a de qualité.

Usés ou pas, ces vêtements sont souvent appelés « Yougouyougou » dans le jargon ivoirien. « Avant on disait : “ Yougouyougou Adon Kaflè ”. Ça veut dire, en langue malinké : habits fripés, viens porter pour voir », nous explique Sangaré Adama, vendeur de friperie à Bouaké. Dans le Yougouyougou, on trouve des vêtements de tout genre pour homme et femme. Des jeans, des chemises, des tee-shirts, des robes, des soutiens-gorges et autres vêtements de dessous. Ils sont prisés par de nombreux clients, hommes et femmes.

Les vendeurs de friperie reçoivent deux types de clients : les commerçants propriétaires de magasins et les particuliers. Les premiers prennent des friperies de qualité pour leur donner l’éclat d’un nouveau vêtement, avant de les vendre plus cher dans leurs magasins. Quant aux clients particuliers, dont la majorité est constituée de femmes, ils ont des raisons qui justifient leurs choix. « Les habits de friperie, c’est moins cher, c’est bon et durable », affirme une cliente.


« J’ai honte un peu quand même »


Certains ressentent une gêne en portant ces vêtements d’occasion. « J’aime porter Yougouyougou. Par contre, je n’aime pas qu’on sache que mon habit en provient. C’est un habit que quelqu’un d’autre a déjà porté. Donc, j’ai honte un peu quand même », affirme une cliente qui fouillait dans un tas de vêtements exposés en vente. Elle cherchait une robe à sa taille avec l’aide du vendeur.

Le commerce de friperie était détenu, en Côte d’Ivoire, par des communautés expatriées, principalement les Ghanéens et les Nigériens, selon les dires de Mahama Issoufou, un Nigérien. « Avant, ce sont des ressortissants du Niger et du Ghana qui vendaient les friperies. Les ivoiriens ne s’habillaient pas en friperie et ils n’exerçaient pas dans ce commerce. Maintenant, les choses ont changé. Non seulement, ils portent Yougouyougou, mais ils veulent même nous arracher le marché », disait-il pour rigoler.

Les jeunes Ivoiriens sont de plus en plus intéressés par ce commerce. Ils s’en sortent bien. « C’est un commerce rentable. On ne le savait pas, mais maintenant, on est dedans. On est ensemble avec nos frères Nigériens, on s’entend bien. Il n’y a aucun problème entre nous », affirme Sangaré Adama.

Moussa I. Koné





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