La vingt-neuvième Conférence des parties signataires de la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique ou COP29 s’est achevée à Bakou, dans la capitale de l’Azerbaïdjan, sans surprise pour nombre d’observateurs. C’est qu’au départ, rien ne présageait d’un réel changement notable dans l’attitude des pays industrialisés, face aux préoccupations du reste du monde, avec en prime les pays en développement. Autrement dit, depuis la Cop 28 aucun acte majeur émanant de ces principaux pollueurs de la planète, n’avait été enregistré permettant d’affirmer que les choses se passeraient bien pour tous. C’est-à-dire, aussi bien pour les climatologues et activistes de la protection du climat qui militent hargneusement pour des actions vraies et fortes portant sur la diminution des gaz à effet de serre émis par les pays industrialisés. Que pour les pays du sud, désormais résolument engagés à réclamer des financements devant leur permettre de s’adapter aux conséquences toujours aussi catastrophiques, du changement climatique. En clair, les pays développés continueront de polluer et de financer à grande échelle l’exploitation des énergies fossiles. Tout comme ils ne s’abstiendront pas de promettre des financements, en vue de contribuer à minima malheureusement, à l’atténuation des effets du changement climatiques dans les pays du sud.
Ce sont 300 milliards de dollars qu’ils se sont engagés à mettre désormais sur la table chaque année d’ici à 2035, pour venir en aide au pays en développement, là où ceux-ci attendaient 1300 milliards de dollars par an. Ils devront donc se contenter d’un engagement, sans une garantie d’exécution effective. Tout simplement par ce qu’il n’y a aucune disposition coercitive que les pays développés se sont imposés à cet effet. De plus, cette somme qui n’est pas gratuitement offerte non plus, devra être débusquée ici et là auprès des banques et autres sources de financement. Cela nous rappelle fortement les vicissitudes vécues, lorsque ce fond d’aide n’était que de 100 milliards de dollars. Plusieurs années se sont écoulées avant de réussir sa constitution effective et son opérationnalité. En outre, il y a la complexité rebutante des mécanismes d’accès à ce financement, comme à tous les autres consacrés à la protection du climat. Un fait contre lequel les parlementaires des pays africains entendent dorénavant se battre, en mutualisant leurs forces au sein d’une entité qu’ils viennent de créer à cet effet. L’on est bien curieux de savoir comment ils s’y prendront concrètement sur le terrain, au-delà de la simple contestation et dénonciation du fait.
L’Afrique n’a donc pas d’autre choix, que de se plier à cette volonté inavouée des nations industrialisées de continuer à polluer la planète. En lui faisant des promesses financières aux allures toujours fallacieuses de l’assister à en supporter les conséquences, avec ses économies vulnérables et ses nombreux autres écueils au développement.
Quant à la question précise de la réduction individuelle par pays industriels, du volume de leurs émissions de gaz à effet de serre, elle reste tout simplement posée d‘une Cop à une autre. Ces pays mettent tout en œuvre pour éluder le sujet, se réitérant banalement leurs engagements initiaux en la matière. Alors que le Groupe International des Experts du Climat (GIEC) de l’ONU, s’échine chaque année à attirer l’attention du monde sur l’aggravation continue des effets du réchauffement du climat terrestre. Il fera plus chaud que par le passé. Et il en résultera davantage de catastrophes naturelles, aux désastres et réparations toujours plus coûteuses pour les pays des différentes régions du monde qui les subiront. En vérité, aucune partie de la planète n’est à l’abri.
Moussa Ben Touré
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