La 16 e Conférence des parties signataires de la Convention Cadre des Nations sur la protection de la biodiversité (Cop)16, s’est ouverte voilà une semaine en Colombie. On aurait dit que cette autre rencontre de l’ONU sur la sauvegarde des espèces animales et végétales, au sein des différents écosystèmes qui les abritent et favorisent leurs interactions, se fait en vase clos. Presque dans une totale, indifférence, au demeurant révoltante. C’est qu’encore une fois, les préoccupations des grands dirigeants de se monde se situent ailleurs. En tout cas, assez loin des récurrentes questions de survie de la planète, auxquelles l’ONU, dont ils se réclament tous pourtant, tentent de réactiver tous les deux ans, l’intérêt qui s’y attache.
Le respect des engagements pris par pays, pour sauver au maximum la diversité biologique n’est toujours pas aussi manifeste que prouvé. A ce jour, seuls quelques pays, sur les 193 que compte l’ ONU, ont véritablement élaboré projets et stratégies fiables dans ce sens. C’est qu’ici aussi comme c’est le cas dans la lutte contre les changements , le problème de financement des initiatives et actions à mener se pose avec acuité. Nombre de pays, dont ceux de l’Afrique, préconisent la création d’un Fonds spécial, qui ne soit pas forcément gérer par le Fonds pour l’ Environnement Mondial ( FEM), ou autres agences d’exécution agrées dont on se plaint des lourdeurs et autres méthodes de financement des projets retenus. Et ce, en se référant aux infortunes qu’ils ont vécues en la matière, au niveau de la lutte contre les changements climatiques. Ce phénomène chaque année fortement manifeste, qui fait beaucoup de mal à la diversité biologique en Afrique. En effet, les aires protégées marines, forestières ou savanicoles, en subissent les contre coups. On ne saurait non plus se rabattre sur cet autre modèle de financement qui est celui du marché du carbone, pour trouver une formule plus appropriée au soutien financier qu’il faut apporter aux différentes stratégies préconisées ici et là, contre la destruction de la biodiversité. Par ce que , le système du marché carbone n’a pas jusqu’ici affiché l’efficacité que l’on en attendait, en dehors du fait qu’il a plutôt davantage favorisé la destruction et la pollution des écosystèmes par les multinationales, tout en leur exigeant de payer pour leurs dégâts.
Il va probablement falloir agir au cas par cas, selon les réalités sociologiques et économiques communes aux pays, pour élaborer des formules fiables d’appuis financiers très attendues à cette seizième Conférence des Parties signataires de la Convention Cadre des Nations Unies sur la protection de la biodiversité. C’est du moins, ce que pensent certains experts des pays participants à cette Cop. Il faut dire qu’en 2022 au Canada, lors de la quinzième Cop, tous les États du monde s’étaient engagés à résolument inverser la tendance destructrice des ressources naturelles, d’ici à 2030. Et ce, en atteignant vingt trois objectifs clés définis à cet effet.
Mais, à six ans de cette échéance, l’on constate que pour l’heure l’assurance n’est pas tout a fait de mise , quant à la réalisation effective de cette inversion. Or, au fur et à mesure que les années se suivent, le coût de la protection des composantes de la biodiversité croît sans cesse, du fait du volume que prend le phénomène.
Moussa Ben Touré
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