« Journalistes : comment reconnaître les contenus générés par l’intelligence artificielle ? ». C’est dans l’objectif de répondre à cette question que l’Autorité nationale de la Presse (ANP) a organisé la 33e session de l’ANP Academy le 17 octobre 2024 à l’intention des journalistes au siège de ladite autorité dans la commune de Cocody. Suy Khaofi, journaliste, expert en fack-checking a assuré la formation de ses collègues sur le sujet.
Au cours de cette session, le formateur a notamment fourni aux journalistes les différentes techniques et outils permettant de détecter les contenus générés par l’Intelligence artificielle (IA). En effet, il existe plusieurs méthodes pour détecter les contenus (textes, images, vidéos) produits par l’IA. Dans un premier temps, le journaliste face à un contenu, peut faire appel à son bon sens. Cela passe par l’observation des détails quand il s’agit notamment des images et vidéos. Certains détails anormaux peuvent attirer l’attention du journaliste. Il peut également procéder par la recherche par image inversée ou par mots-clés. La vérification de la source de l’information fait également partie des techniques pour détecter un contenu généré par IA.
Les outils qui permettent de reconnaître les contenus générés par l’IA sont également nombreux. Les journalistes ont été instruits sur une panoplie d’outils très pratiques qu’ils peuvent utiliser pour savoir que tel contenu provient d’une intelligence artificielle. Les nombreux journalistes présents à cette séance de formation ont eu droit à des exercices très pratiques, qui leur ont permis de mieux comprendre les méthodes de détection des contenus fournis par l’IA.
Pour Suy Khaofi, une autre étape très importante pour le journaliste c’est aussi de savoir faire usage de l’IA de façon rationnelle dans la pratique de son métier. S’il n’y a pas véritablement de législation en matière de l’IA, le formateur a fait savoir qu’il appartient à chacun d’avoir sa propre législation sur l’IA au sein de son média. Qu’est-ce que je suis autorisé à faire dans mon média avec l’IA ? C’est la première question, selon lui, que le journaliste doit se poser. « Dans ma rédaction, j’autorise en tant que patron de presse, qu’on ne fasse que de la recherche, de la synthèse et de l’analyse avec l’IA », a-t-il expliqué. Le travail de rédaction, d’illustration est réservé à la seule intelligence du journaliste. Le problème avec l’IA c’est la ressemblance des textes. Des journalistes qui utilisent l’IA pour traiter la même information peuvent se retrouver avec des textes identiques. Or chaque journaliste a son style d’écriture qui fait sa particularité. « Vous êtes à un même évènement. Vous couvrez ce même évènement. Vous vous rendrez compte que chaque journaliste aura sa manière de rendre cette information. C’est notre capacité à produire des contenus diversifiés et qui correspondent aux attentes des lecteurs » a fait remarquer Suy Kahofi. Pour lui, l’IA ne doit pas faire tout le travail du journaliste à sa place. «. C’est à nous dans nos rédactions de définir l’IA. Comment nous devons l’utiliser pour améliorer notre travail ? On ne doit pas attendre que le législateur vienne avec une loi qui va nous imposer les choses », a-t-il insisté.
Diomandé Karamoko
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