Le président du Conseil d’administration (PCA) de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’État de Côte d’Ivoire (MUGEF-CI), Gnogbo Paul, a annoncé, mardi 20 août 2024, lors du Forum de l’Agence ivoirienne de presse (AIP), que l’État prendrait prochainement en charge les traitements contre l’hypertension artérielle et le diabète dans le panier de soins de la Couverture maladie universelle (CMU). Depuis quelques semaines, cela est entré dans les faits. Cependant, à entendre des personnes souffrant de ces pathologies, l’effectivité de leur prise en compte par la CMU n’est pas encore satisfaisante.
Dosso Karim est un retraité. Ce mardi 8 octobre 2024, il est venu accompagner sa fille à l’hôpital général de Yopougon. L’homme reconnaît que grâce à la carte CMU, ses analyses coûtent moins cher. Mais il se plaint que la CMU ne prend pas en compte plusieurs médicaments. « Il y a quelque temps, j’étais malade. J’avais une enflure au pied. Mais quand j’allais à la pharmacie, on me disait que ma carte CMU ne prenait pas en compte les médicaments prescrits par les médecins », indique M. Dosso, qui a été contraint de payer ces médicaments en espèces. Bien qu’il ne souffre pas de diabète ou d’hypertension artérielle, il reconnaît que la prise en charge de ces maladies par la carte CMU peut être une véritable aide pour les malades. « Les médicaments contre le diabète et l’hypertension coûtent cher. Donc, si les gens ont la possibilité de payer leurs médicaments à moindre coût, c’est une chance », dit-il.
La soixantaine révolue, Yobouet Aya est assise à même le sol. Elle souffre du diabète. Elle confie qu’elle n’utilise plus sa carte CMU depuis quelques mois. « Parce que, à chaque fois que je vais à la pharmacie, on me dit que les médicaments sur mon ordonnance ne sont pas pris en compte par la CMU. Et c’est régulier, pourtant je paye ma cotisation chaque mois », déplore-t-elle. Elle espère en tout cas que la CMU puisse effectivement prendre en compte le plus grand nombre de médicaments contre le diabète et l’hypertension pour la soulager.
Se tenant auprès de sa femme, Tapé Roger mange des cacahuètes. Il souffre d’hypertension artérielle et envisage bientôt de souscrire à la CMU, maintenant que cette assurance couvre les maladies chroniques. « Les frais d’hôpitaux et les médicaments coûtent vraiment cher. C’est pour cela que je veux m’offrir une carte CMU qui va me permettre au moins d’alléger les dépenses », dit-il. Avec sa femme, il espère que très vite la CMU prendra convenablement en compte, le maximum de médicaments pour le traitement de l’hypertension artérielle.
De Lima Soro
