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Economie

Cacao- Des acteurs tentés par la contrebande, malgré la hausse du prix d'achat

Publié le :

Les forces de l’ordre et de sécurité ivoiriennes ont intercepté 33 camions transportant plus de 1 000 tonnes de fèves de cacao de contrebande, le lundi 7 octobre 2024, à la frontière avec la Guinée, dans la région de Touba, à l’Ouest du pays. Cette information, de sources concordantes, paraît en contradiction avec l’augmentation inédite du prix du cacao, passé de 1 500 francs CFA à 1 800 francs le kilogramme. Une augmentation de 20 %, adoptée en faveur des paysans par le gouvernement ivoirien depuis l’ouverture de la campagne le 1er octobre 2024.

Certains acteurs estiment que cette décision est insignifiante, par rapport au prix de l’or brun sur le marché international, qui est de 4 046 francs, actuellement. « Ce nouveau prix du gouvernement ne reflète pas la réalité du marché mondial au regard de la flambée du prix », a déclaré Koffi Kanga, président de l’Association nationale des Producteurs de café et de cacao de Côte d’Ivoire (ANAPROCI). Lacina, un jeune cacaoculteur à Soubré, avec qui nous avons échangé, exprime son insatisfaction et explique la tentation de faire de la contrebande. « Si l’Etat n’arrange pas les agriculteurs, ils seront obligés de prendre le risque pour vendre leurs cacaos à un meilleur prix au Libéria ou en Guinée. On attendait au moins 2 000 francs comme prix. Mais là on est resté sur notre faim ».

Il y d’autres acteurs, au contraire qui ont vu en cette augmentation un verre à moitié plein. C’est le cas de Thibault Yoro, secrétaire général de la Centrale syndicale agricole. « Nous croyons que c’est déjà un pas, mais nous continuons toujours de demander pour que les planteurs soient dans de meilleures conditions. Donc nous sommes satisfaits des 1 800 francs, ce n’est pas mauvais », s’est-il réjoui.

Notons que le prix du cacao n’étant pas stable sur le marché international, cela joue sur le revenu du planteur. Martial Kobri, un ingénieur des techniques agricoles, a expliqué en substance, lors d’une émission télé sur une chaîne ivoirienne, que l’Etat joue un rôle de protecteur en faveur des planteurs du cacao. En cas de baisse du prix à l’international, l’Etat ayant fixé le prix d’avance, le planteur ne perd pas. Mais en cas de hausse du prix, il ne gagne pas, non plus. C’est à ce niveau que des voix s’élèvent pour proposer aux autorités de trouver un modèle prix flexible et favorable aux planteurs dans tous les deux sens.

Moussa I. Koné




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