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Kibarou

Kibarou: Ces précieuses leçons du passé

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Le fait est désormais connu de tous: à l’approche de chaque année électorale en Afrique, l’échiquier politique se rallume comme un vieux tison sous lequel couvait un feu mal éteint. Qu’à cela ne tienne, tant qu’il s’agit d’alerter simplement les consciences, sur l’avènement d’un changement politique notable. Mais là où l’on ne peut s’empêcher de sentir quelques frissons, c’est lorsque cette ambiance, autrement appelée précampagne affiche en filigrane les germes d’un éventuel chao en gestation. Conduisant toujours les observateurs et autres esprits critiques à s’interroger sur la conception que l’on a des élections à travers ce continent. Autrement dit, pourquoi ne peut on jamais organiser une présidentielle sans jamais voir se profiler à l’horizon, le spectre de la violence, celui des menaces gratuites. En tout cas, loin d’être ou même de ressembler un tant soit peu à des argumentaires politiques véritables,mettant réellement à mal des camps politiques adverses, toutes choses faisant pourtant , tout le charme et la beauté de la démocratie en la matière ?

Plus de trente ans après le retour au multipartisme, des politologues toujours en quête de réponse à cette réalité sociétale africaine, veulent encore sinon continuellement désigner du doigt une certaine immaturité politique de l’exercice de la démocratie, pour l’expliquer. Mais alors, combien de temps faudra-t-il encore passer dans la pratique de la politicaillerie, pour comprendre la nécessité de ce changement de mentalité et de posture pour la promotion d’une saine compétition à mener pour la conquête du pouvoir? Dans bien des cas, les acteurs politiques sont à la fois auteurs et victimes impuissantes de cette situation, qu’entretiennent dans une ignorance malveillante et inconsciente, leurs militants, supporters ou sympathisants. Arguants avec une déroutante simplicité que tous les moyens sont bons, pour défendre son candidat et partant sa chapelle politique. C’est en cela que les séances de formations pour la maîtrise de dialectique et rhétorique politiques malheureusement souvent dispensées à la va-vite par certains partis à leurs représentants et encadreurs de terrain, sont utiles. Car, à leur tour ils sont sensés enseigner à leurs bases, la tenue de discours visant à convaincre du choix que l’on doit porter sur leurs candidats. Ils sont supposés pouvoir leur apprendre le mode d’expression convenable à cet égard. De sorte à ce qu’ils s’abstiennent de développer d’autres motifs de choix et modes d’argumentation, essentiellement caractérisés par la violence et les menaces verbales, qui appellent toujours à des répliques toutes aussi semblables. Le tout faisant ainsi progressivement le lit de conflits rangés, ne faisant en réalité l’affaire de personne.

En Côte d’Ivoire, l’on ne devrait plus se retrouver à vivre cet état de fait, ce misérabilisme politique aux conséquences désastreuses, en 2025 notamment. Il y a cinq ans, souvenons-nous, on a manqué de peu de basculer totalement à nouveau dans la tragédie électorale. Par ce que des acteurs et leaders politiques, dépourvus de toutes compétences de persuasion, à même de renverser ou d’inverser littéralement des tendances ou convictions politiques, ont cultivé dans les nombreux esprits malléables à souhait, la facile solution de la violence, de la chienlit qui ne sied en réalité qu’aux incapables. C’est bien pour nous éviter la répétition ou la reproduction de ce fait que des organisations de la société civile, des organisations de défense des droits de l’homme, le Grand Médiateur et bien d’autres …ont par anticipation pris des initiatives. Celles-ci vont dans le sens de la sensibilisation et surtout de la prise d’engagements à faire en sorte que 2025, ne soit pas truffée ou dominée par ces sombres moments électoraux ,que nous avons déjà vécus et surtout regrettés.

Moussa Ben Touré




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