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L’Enquête du jeudi. Côte d’Ivoire. Résidences meublées d’Abidjan : (3/3)- Renforcer la surveillance, pour plus de sécurité

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Les différents crimes de sang et viols perpétrés sur de jeunes filles dans certaines résidences meublées d’Abidjan, viennent assurément ternir l’image de ces lieux, au niveau de plusieurs personnes. Notamment des habitués dont certains n'entendent plus y remettre les pieds par simple principe de précaution. D’autres, par contre, très appréciateurs du confort et de ce sentiment d’être chez soi qu’elles offrent, n’entendent pas abandonner leur fréquentation. Ces personnes estiment plutôt qu’il faut renforcer la sécurité et se montrer regardant sur le profil de ceux qui arrivent.

M. Goué Sylvain est opérateur économique dans la ville de Daloa. Lorsqu’il vient à Abidjan pour ses affaires, c’est dans une Résidence meublée qu’il passe son séjour. Pour lui, pas question de loger dans un hôtel. Il préfère de loin ces Résidences meublées qui offrent un certain confort qui le font se sentir comme à la maison chez lui. « Le confort qu’offre une résidence meublée n’est pas pareil que celui d’un hôtel, que je trouve impersonnel à mon avis. Chaque fois que je suis à Abidjan pour une affaire, je préfère louer une résidence, peu importe la durée de mon séjour » affirme-il.

Outre le confort qu’offrent ces résidences, il y a le fait qu’elles reviennent moins coûteuses qu’un séjour dans un hôtel, surtout pour un séjour longue durée. C’est l’une des raisons qui emmènent M. Goué à opter pour ce cadre chaque fois qu’il est en déplacement sur Abidjan.

Pour ce qui est du volet sécuritaire, l’opérateur économique dit ne pas être inquiet à ce sujet « Personnellement, j’ai ciblé une résidence où je loge chaque fois que je suis hors de chez moi. Je n’ai jamais été confronté à une quelconque situation qui m’a fait douter de ce lieu. Je ne pense donc pas qu’il faille fermer ou prendre des mesures drastiques allant à l'encontre des résidences meublées ». Toutefois, il préconise que le contrôle soit accentué en installant des caméras de surveillance, afin de voir tous ceux qui entrent et sortent. Cela, soutient M. Guei découragerait assurément nombre de malfrats et de criminels.

Tout comme lui, K. Isaac, entrepreneur dans le secteur du bâtiment, est un habitué de ces Résidences . Il s’y rend de temps en temps pour s’isoler lorsqu’il sent un coup de fatigue nécessitant du repos, loin des bruits de la maison. Il lui arrive de passer ainsi deux à trois jours dans une Résidence, bien qu’il possède une habitation. Il a donc un avis positif sur le sujet.

En ce qui le concerne, il n’y a pas lieu de s’alarmer ou même de cesser de fréquenter ces résidences. Par ce que de son point de vue « le problème se situe au niveau de ces jeunes filles qui suivent des hommes qu’elles connaissent a peine, comme cela a été le cas de cette jeune fille qui a récemment été retrouvée morte dans une Résidence, assassinée par son petit ami, selon les témoignages des proches ».

Une habituée désormais méfiante

Si pour certaines personnes les résidences meublées restent sans danger et confortables, ce n’est pas le cas pour d’autres. Face à la recrudescence des meurtres perpétrés au sein de ses maisons, celles-ci sont devenues désormais réticentes.

Depuis qu’elle a entendu parler des assassinats qui se sont produits dans des résidences meublées à Abidjan, D. Carine ne souhaite plus y remettre les pieds, surtout que ces meurtres ont été commis sur des jeunes filles. En effet, elle et son "petit ami" avaient l’habitude de louer une résidence pour leurs rendez-vous, désormais, elle se dit méfiante. « Lorsque que j’ai appris qu’une jeune fille a été tuée par son propre petit ami dans une résidence, j’ai été envahie par la peur, je me dis que la même chose aurait pu m’arriver. Ce n’est pas que je doute de mon chéri, mais avec les temps qui sont devenus bizarres, mieux vaut être sur ses gardes » confie la jeune fille.

Elle va plus loin en faisant cette proposition : « si les Résidences meublées ne sont pas des lieux sûrs, que l’Etat prenne des mesures pour les contraindre à fermer, ou bien qu’on leur exige de filtrer les entrées et sorties des clients et que les gérants fassent des tours de temps en temps lorsque des personnes occupent une maison, même si cela pourrait nuire à l’intimité des clients».

Koné Adama, commerçant et musulman pratiquant ne voit pas les résidences meublées, encore moins les hôtels d’un bon œil. Il avoue n’avoir jamais fréquenté ces endroits qu’il taxe "d’immoraux". Selon lui, « ce sont les personnes de mauvaise moralité qui fréquentent ces endroits souillés, et donc pas étonnant que des crimes y soient commis » soutient-t-il. C’est donc sans état d’âme qu’il souhaite tout simplement leur fermeture.

Marie-Claude N’da




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