Qu’ils se le tiennent pour dit encore une fois : toutes cotisations et autres formes de prélèvements d’argent auprès des élèves pour une quelconque raison qui ne soit pas officiellement et publiquement décidée par le ministère de l’éducation nationale sont interdites. Les enseignants véreux, qui avaient ainsi pris la malhonnête habitude et cela, durant des années, de se faire du fric sur le dos des parents d’élèves sont prévenus. Et de la façon la plus déterminée et éloquente qui soit. Depuis qu’elle tient la tête de l’Education nationale, Mme Mariatou Koné s’adonne régulièrement à cet exercice d’exorcisme d’un mal pernicieux, qui avait fini par gangrener fortement le système éducatif. Et ce ne sont pas des menaces en l’air, ainsi que certains parents forts abusés par la vilaine pratique, l’avaient cru au départ. En effet, des éducateurs mis en cause à différents niveaux de responsabilités seront bel et bien relevés de leurs fonctions, pour avoir initié des cotisations farfelues, des ventes de petits matériels pour dit-on l’entretien des salles de classe, des toilettes, des séances de photographies obligatoires etc au sein des établissements.
Cependant, le mal est si profondément introduit dans le milieu que la seule détermination de la ministre, chaque année un peu plus vivifiée, ne saurait suffire à y mettre définitivement fin. Tant il est vrai qu’à des lieux très reculés d’Abidjan et de certains grands centres urbains, la pratique de façon sinueuse sévit encore. Cette réalité exige des populations, une participation suffisamment active dans la traque désormais lancée contre ces malfrats. La suppression des cotisations pour le compte des Comités de gestion établissements scolaires (COGES), remplacées par de consistantes subventions, n’est toujours pas suffisamment explicitée pour la bonne compréhension de certains parents au sein des hameaux les plus reculés. Aussi, ces malfrats d’enseignants leur donnent-ils facilement le change sur la question, en continuant de subordonner les réussites scolaires de leurs progénitures au paiement de cotisations qui les enrichissent chaque année.
Triste réalité à dénoncer avec énergie et surtout à punir avec toute la fermeté requise en tout lieu, notamment par ces temps de vie chère, où du mieux qu’ils le peuvent nombre de ménages s’échinent au quotidien, à réajuster sa popote. Afin qu’elle supporte cette ascension continue des coûts, sur les marchés et dans les magasins. Ici apparait toute l’absolue nécessité de la culture de la dénonciation, dont ils restent encore nombreux les Ivoiriens qui la regardent avec une certaine indifférence, un désintérêt qu’entretient le fameux sentiment du qu’en dira-t-on. Or, dénoncer ce qui ne va pas, ce qui n’est pas juste, ou n’a pas le droit d’être, relève plutôt d’une franchise, d’une contribution notable à l’amélioration des conditions de vie sociale. Il est à encourager que la dénonciation dans le contexte présent soit surtout collective, minutieusement organisée, précise, honnête et explicite avec tous les éléments de preuve à l’appui. La multiplication de tels collectifs ici et là, à l’initiative des parents d’élèves, va certainement rappeler à la conscience de ces enseignants malfrats, du moins s’ils ont encore une conscience, à chaque rentrée scolaire que leurs moindres gestes, initiatives et propos sont désormais observés et analysés, pour les dénoncer, en cas de nécessité.
Moussa Ben Touré
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