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Côte d'Ivoire. Riziculture : (2)- À Biankouma, le riz irrigué noie le riz pluvial des plateaux

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Récolte de riz sur le site de Gan

Dans le département de Biankouma, le riz est la denrée agricole la plus consommée par les populations autochtones yacouba. Ensuite vient le manioc. La culture du riz, dans cette région, est une pratique très ancienne. A l’origine était la culture du riz pluvial des plateaux. Un riz cultivé sur la terre ferme, sur des plateaux et aux flancs des montagnes, par endroits. Son cycle est unique. Le rendement est faible et parfois très faible. Il est estimé à une ou deux tonnes à l’hectare.

Aujourd’hui, à Biankouma, les terres cultivables sont devenues rares. La pratique des cultures pérennes (cacaoyers, caféiers et hévéas) est en plein essor. Les pluies ne sont plus abondantes et ne tombent plus selon un calendrier fixe. Le paysan yacouba ne maîtrise plus rien. La conjugaison de tous ces facteurs contraint donc le paysan à davantage s’investir dans la culture du riz irrigué, au lieu du riz pluvial des plateaux. Il exploite davantage les bas-fonds, où se trouve en permanence de l’eau. Un riz de bas-fond qui connaît plusieurs cycles annuels dans son exploitation, avec un fort taux de rendement à l’hectare : 3 à 7 tonnes.

Sur les 39 228 tonnes de riz paddy, récoltées en 2023 dans le département de Biankouma, 13 441 tonnes sont du riz pluvial des plateaux, cultivé sur seulement 9 263 hectares. Observation ! D’une façon générale, la production du riz dans le département de Biankouma est encore artisanale. Qu’il s’agisse du riz irrigué ou du riz pluvial, les paysans utilisent encore des moyens agricoles très archaïques. Notamment des dabas, des machettes et la main pour les séances de désherbage, des frondes pour chasser les oiseaux ici et là. Des faucilles pour récolter…

Doléances

Construire un magasin de stockage de riz, disposer d’une batteuse, disposer de plusieurs filets, afin de mieux chasser les oiseaux, disposer d’un tricycle destiné au ramassage du riz bord champs, disposer d’environ 5 motoculteurs et de plusieurs bâches : voilà, entre autres, les différentes articulations des doléances présentées par Tia Vincent, président de l’association des jeunes paysans volontaires dans son adresse à l’auditoire pendant la cérémonie d’ouverture de la moisson de l’année agricole 2024. Cérémonie à laquelle ont pris part notables et chefs des villages de Gan, Bietondié, ainsi que chef de zone Anader-Biankouma, Coulibaly Doh Drissa, et le directeur départemental de l’Agriculture, N’Gou Kessé Albert.

Honoré Droh

Correspondant régional





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