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Promotion du Genre : la Côte d’Ivoire premier pays d’Afrique à respecter l’égalité entre hommes et femme

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La présentation officielle du rapport du Social Institutions and Gender Index ou Institutions sociales et Egalite Hommes Femmes en français (SIGI) 2023, a eu lieu le vendredi 13 septembre 2024 à Cocody sous le patronage du Premier ministre Robert Beugré Mambé et la présidence de Nassénéba Touré ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant. L’organisation de Coopération de Développement économique (OCDE) qui a initié cette étude pays SiGi, a au cours de la cérémonie, révélé que la Côte d’Ivoire est le pays en Afrique à avoir pratiqué moins de discrimination à l’égard des femmes et des filles, avec un score de 17,3 devant le Rwanda qui a eu un score de 19 et l’Afrique du Sud avec 23.

Comme l’indique ce thème : « Côte d’Ivoire, championne d’Afrique dans la lutte pour l’égalité des chances entre les hommes et les femmes », la Côte d’Ivoire est le premier pays en Afrique dans la lutte contre les discriminations à l’égard des femmes et des filles, selon le rapport SIGI 2023, présenté lors de cette cérémonie par Bathylle Missika, Cheffe de la division des réseaux, des partenariats et de l’égalité femmes-hommes au Centre de développement de l’OCDE.

Dans sa présentation, elle a mis en exergue les discriminations entre femmes et hommes à travers l’image d’un iceberg. Les discriminations visibles, c’est le haut de l’iceberg. Les femmes et les hommes ont une disparité salariale. Les femmes et les hommes ne sont pas présents de la même manière sur le marché du travail. La face cachée de l’iceberg montre que les femmes ne peuvent pas occuper les mêmes types d’emplois que les hommes sur le marché du travail. Cela dépend des lois et des normes sociales dont les lois sur le mariage des jeunes filles. « En Afrique, des niveaux de discrimination par sous-région varient considérablement », a-t-elle fait savoir. En Afrique du nord, ces niveaux sont les plus élevés, de même qu’en Afrique de l’ouest également. « La Côte d’Ivoire a un meilleur score que le Rwanda que l’on cite souvent comme le champion absolu de l’égalité en Afrique. C’est une raison supplémentaire pour la Côte d’Ivoire d’être fière parce qu’au sein de vos paires, vous vous distinguez très nettement », a souligné Missika.

L’origine du score ivoirien

Pour Missika, ce meilleur score obtenu par la Côte d’Ivoire n’est ni un hasard, ni un miracle. C’est le fruit du travail acharné de femmes et d’hommes, de législateurs, du gouvernement, et aussi de leaders religieux, de la société civile, d’acteurs comme Euphrasie Kouassi Yao, titulaire de la Chaire UNESCO Eau, Femmes et Pouvoir de Décision (CUEFPOD), également présidente du Groupe technique consultatif (GTC), engagée depuis plus de 30 ans dans ce combat, ainsi que du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant.

Ce score de la Côte d’Ivoire, a-t-elle poursuivi, est aussi le résultat des réformes juridiques fondamentales entreprises par l’Etat de Côte d’Ivoire. Il y a eu beaucoup de progrès. Il n’y a plus de mariage précoce qui soit autorisé. Ces réformes concernent aussi l’accès à la terre pour les femmes, la représentation politique avec la loi qui impose 30% de quota des femmes et également la tolérance zéro sur les violences domestiques et les violence basées sur le Genre (BVG). Parmi les réformes notables, elle a noté la modification du code pénal qui pour elle, est la fondation du changement.

« Ces dernières années avec une volonté politique affirmée du Président de la République Alassane Ouattara, et un engagement continu, la Côte d’Ivoire a fait de l’égalité du Genre une priorité absolue », a soutenu Robert Beugré Mambé. Selon lui, les objectifs prioritaires du gouvernement dans cette dynamique sont basés sur la vision 2030 du Président de la République et entre dans le cadre global de la réalisation de l’Objectif du Développement Durable (ODD) numéro 5. A savoir parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles. « Les efforts du gouvernement visent précisément l’éducation et l’autonomisation des femmes et des filles, la défense et leur santé et de leur droit sexuel et reproductif, l’élimination de toutes les formes de discrimination fondé sur le Genre dans tous les domaines de la vie sociale politique et économique et la lutte contre les stéréotypes. La Côte d’Ivoire a ainsi enregistré des avancées notables dans tous ces domaines », a-t-il indiqué. Il s’est réjouit du score de 17,3 de la Côte d’Ivoire qui traduit les impacts positifs des efforts du gouvernement sur les conditions des filles et des femmes. « Le travail scientifique présenté aujourd’hui résulte des efforts conjugués de plusieurs contributeurs. Je souhaite exprimer ma gratitude envers eux car leur dévouement est essentiel à la réalisation d’étude aussi complète et minutieuse », a indiqué la ministre Nassénéba Touré. Euphrasie Yao a pour sa part donné une idée du contenu du rapport SIGI 2023. C’est en effet « un rapport qui relève les acquis, les progrès réalisés en matière d’égalité des chances entre les femmes et les hommes, entre les filles et les garçons qui ont milité en faveur de notre nation au point de la positionner en tête des pays africains. Il s’agit également dans ce rapport d’aborder les défis existants, d’explorer les perspectives vers un développement durable et équitable au regard des recommandations qui ont été faits dans ce rapport », a-t-elle indiqué.

Des défis à relever

Malgré ce bon score, des défis demeurent. En Côte d’Ivoire en particulier, selon Missika, il s’agit des atteintes à l’intégrité physique qui restent encore une étape à franchir dont les mutilations génitales féminines avec un taux de 21%. A ce niveau, elle a salué le travail extraordinaire de l’Imam Cissé Djiguiba par son engagement contre cette pratique. « L’autonomie reproductive est aussi l’un des éléments qui mérite qu’on travaille encore davantage. Vous pouvez aussi observer que certaines normes sociales discriminantes persistent. Il y a encore 27% de femmes qui ont été marié avant 18 ans. C’est un chiffre qui est en baisse mais qui reste tout de même préoccupant. Elles abandonnent l’école. Et cela pose un problème sur le capital travail », a-t-elle fait remarquer. Des efforts restent encore à faire au niveau des violences domestiques qui ont un niveau de 15%. « Nous allons continuer à collecter des données », a promis Missika avant d’exprimer toute sa gratitude, ses remerciements et sa profonde admiration pour les progrès accomplis.

Euphrasie Kouassi Yao, en sa qualité de Présidente du GTC, a félicité et remercié toutes les parties et personnes qui ont participé à cette étude qui a duré de 2020 à 2022 et à l’élaboration du rapport SIGI 2023 qui en a résulté. Il s’agit notamment de l’équipe de l’OCDE, de l’Agence nationale de la Statistique ( ANStat), de même que l’ensemble des membres du GTC constitué d’experts venus des ministères techniques, des partenaires au développement, de la société civile, des centres de recherche, notamment de la Chaire UNESCO, Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions (CUEFPOD) et des femmes du Compendium des Compétences féminines de Côte d’Ivoire. Elle n’a pas oublié de remercier la ministre Nassénéba Touré et surtout le Chef de l’Etat pour la confiance placée en son équipe et les moyens mobilisés, afin de leur permettre de conduire avec succès le rapport SIGI 2023.

Diomandé Karamoko




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