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Lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture : Les acteurs ivoiriens élaborent un système de traçabilité sociale plus adéquat du cacao

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Le Comité National de Surveillance des actions de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CNS), en partenariat avec le Conseil du Café-Cacao, a lancé le 30 juillet 2024 à Grand-Bassam, un atelier de renforcement des capacités techniques des acteurs nationaux impliqués dans la lutte contre le travail des enfants dans la production du cacao. L’objectif de cet atelier qui se tient jusqu’au 1er août 2024, est de répondre aux exigences des règlements de l'Union européenne (UE) sur la durabilité des chaînes d'approvisionnement des matières premières, rapporte une note d’information du CNS.

Pendant les trois jours que durera l’atelier, les experts nationaux auront pour mission de modéliser et d'opérationnaliser un système de traçabilité sociale du cacao. « Cette initiative est d’autant plus cruciale qu’elle va permettre d’assurer que le cacao produit en Côte d'Ivoire respecte les normes internationales de durabilité sociale, en particulier en ce qui concerne l'élimination du travail des enfants », indique le CNS. L’atelier permettra ainsi aux participants d'actualiser la feuille de route des agents vérificateurs du travail des enfants et de se familiariser avec les meilleures pratiques et les outils techniques nécessaires, pour améliorer la traçabilité et la durabilité sociale du cacao ivoirien.

L’importance du respect des exigences de l’UE

A l’ouverture de l’atelier, Mme Yao Patricia Sylvie, directrice de cabinet de la Première dame Dominique Ouattara et Secrétaire exécutive du CNS a présenté l’importance pour la Côte d’Ivoire d’apporter une réponse aux exigences des règlements de l'Union Européenne sur la durabilité des chaînes d'approvisionnement des matières premières. Selon elle, ce sont plus d’un million d’hommes et de femmes qui cultivent le cacao à travers le pays et plus de six millions de personnes qui tirent directement leurs ressources vitales de cette culture, soit environ 20% de la population ivoirienne. Par ailleurs, la Côte d’Ivoire fournit à elle seule plus de 44% de la production mondiale de cacao devant le Ghana qui produit 14% de l’offre mondiale. Et 67% du cacao ivoirien est exporté vers les pays de l’UE et 14% vers les Etats-Unis d’Amérique. « Cette place prépondérante du cacao dans l’économie nationale de notre pays, implique que toute mesure visant à interdire l’importation de ce produit sur le marché européen et américain, aurait des conséquences désastreuses sur la vie de nos parents producteurs et leurs familles déjà vulnérables du fait de leurs faibles revenus et de leur faible capacité de résilience face aux chocs économiques », a-t-elle souligné. La Côte d’Ivoire fait de gros efforts à travers plusieurs actions, en vue de faire reculer le phénomène du travail des enfants. « Grâce à tous ces efforts, le taux de prévalence nationale du travail des enfants est en baisse depuis 2012. En effet, il est passé de 39% en 2012, à 31,3% en 2016 et à 21,6% en 2021, selon la comparaison des données des enquêtes à indicateurs multiples de 2012 et 2016, et de l’enquête démographique et de santé de 2021. Dans le secteur spécifique du cacao, selon l’étude 2019 de NORC de l’Université de Chicago, cette baisse est de l’ordre de 32% dans les communautés où des actions de remédiation ont été réalisées », a révélé Yao Patricia Sylvie.

Des menaces d’embargo sur le cacao ivoirien

Malgré les efforts fournis par les autorités, les menaces de sanction et de restriction du cacao ivoirien sont devenues de plus en plus préoccupantes, avec les règlements de l’Union Européenne, visant à interdire sur le marché de l’Union, les produits issus de la déforestation et du travail forcé. Pour Yao Patricia Sylvie, l’enjeu de cet atelier est non seulement d’éviter à la Côte d’Ivoire de subir davantage ces menaces d’embargo et d’interdiction du cacao, mais aussi de les prévenir et de les anticiper, voire de les annihiler en mettant en place : « des mécanismes robustes opérationnels et fiables en vue de prévenir et éliminer le travail des enfants de la chaîne d’approvisionnement du cacao dans le pays ».

Aubin Tapé Gnoleba, directeur de Cabinet représentant le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, et président du Comité interministériel de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CIM) et Dr N'Goran Koffi, directeur général adjoint représentant le directeur général du Conseil du Café-Cacao ont tous les deux rappelé l’importance de cet atelier. Youssouf N’Diori, directeur pays de la Fondation mondiale du Cacao (WCF) a quant à lui soutenu que cet atelier représente un espoir pour aboutir à une synergie des efforts des acteurs nationaux, dans le cadre de la remédiation du travail des enfants dans la chaîne de production du cacao.

Diomandé Karamoko

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