A une semaine du lancement des Jeux olympiques de Paris, de nombreux mystères entourent encore la cérémonie d’ouvertureVous trépignez d’impatience à l’idée de découvrir enfin ce que réserve la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris ? Bonne nouvelle, il ne reste plus qu’une petite semaine à se ronger les ongles avant le coup d’envoi, le vendredi 26 juillet, à partir de 19h30.
Si le secret autour de la soirée a jusqu’ici été bien gardé, quelques informations ont été distillées par-ci par-là depuis quelques semaines. On connaît bien évidemment l’identité du chef d’orchestre de cette cérémonie, le créatif Thomas Jolly, et aussi celle qui s’est chargée des costumes, la fantasque Daphné Bürki. Mais le reste ?
Artistes pressentis, tableaux, parcours… Voici ce que l’on sait (et aussi ce que l’on ne sait pas), autour de cet événement planétaire qui risque de fermer le clapet des « peines-à-jouir ».
Au fil de l’eau
S’il y a bien un élément connu depuis longtemps – et qui a beaucoup fait parler de lui –, c’est l’emplacement de cette cérémonie. Ou son parcours, plus précisément. Véritable défi technique et artistique (sans oublier l’important dispositif de sécurité), il aura pour point de départ le pont d’Austerlitz et suivra sur 6 kilomètres les flots de la Seine, jusqu’au pont d’Iéna.
La cérémonie se déroulera aussi bien sur terre, sur les berges et les ponts, où évolueront quelque 3.000 danseurs, musiciens et comédiens, précise le Figaro, que dans le ciel ou sur l’eau. En effet, hormis les artistes, près de 7.000 athlètes (sur 10.500 au total) défileront sur 85 bateaux au fil d’une parade fluviale. Un spectacle sensationnel pour le public présent (326.000 personnes) et les téléspectateurs estimés à 1 milliard à travers le monde.
« Personne ne verra la même chose en même temps, chacun va donc vivre une expérience de cérémonie différente, a expliqué au magazine Vogue Thomas Jolly, en charge de la direction artistique. Pour cela, je travaille depuis plus d’un an sur le storyboard de la retransmission. Il fallait non seulement concevoir le spectacle mais aussi la manière de le recevoir, qu’on soit au Venezuela ou assis sur les quais de Seine. »
Le « contraire d’une histoire virile, héroïsée et providentielle »
Pour concevoir les 12 tableaux qui constitueront ce spectacle d’une durée de 3h45, le metteur en scène a fait appel à 3 personnalités : l’historien Patrick Boucheron, la romancière – et prix Goncourt 2016- Leïla Slimani et la scénariste Fanny Herrero, connue notamment pour sa série Dix pour cent. Si les thématiques abordées n’ont pas été révélées, le trio a levé le voile sur l’esprit de la cérémonie. « Nous avons eu envie d’un récit très généreux. Il fallait qu’il y ait de la joie, de l’émulation, du mouvement, de l’excitation et de la pétillance », a souligné Leïla Slimani au Monde, ajoutant qu’il y aura aussi « beaucoup d’humour ».
De son côté, Patrick Boucheron, lui, dit s’être inspiré de « la cérémonie imaginée par Jean-Paul Goude pour le bicentenaire de la Révolution française, en 1989 », qui a marqué l’histoire du spectacle vivant. « Le défilé déjouait les stéréotypes nationaux et ne craignait pas de prôner le "métissage planétaire" avec un optimisme que nous avons aujourd’hui perdu », estime-t-il.
Selon lui, l’ouverture des JO doit « parler du monde à la France et parler de la France au monde », ce sera le « contraire d’une histoire virile, héroïsée et providentielle », avec pour valeur centrale la France, « promesse de liberté ».
Quelle programmation ?
Le line up de cette soirée, c’est LA grosse interrogation de la cérémonie. Cible d’attaques racistes en mars dernier après les rumeurs sur sa présence, Aya Nakamura sera-t-elle bien là ? On l’espère fort. Marc Cerrone, auteur notamment du tube Supernature, pourrait lui aussi être de la partie. « Il se passe plein de choses, j’ai encore des choses très importantes qui arrivent dans quinze jours », laissait échapper le compositeur auprès de RTL la semaine dernière, avant d’ajouter en souriant : « On ne peut pas en parler, vous voulez que j’aille en prison, ou que je ne le fasse pas ? »
Et quid de Céline Dion ? « Du domaine du possible », affirmait fin juin la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, à condition que la santé de la chanteuse le permette. Là, encore, on ne rêve que de ça. Mais il va falloir patienter encore quelques jours pour être fixé…
Une seule certitude, les stars de la capitale, quant à elles, ne pourront pas faire faux bond : Notre-Dame, le Louvre, le Grand Palais, la Tour Eiffel… Artistes et athlètes déambuleront dans la joie et la bonne humeur entre les monuments parisiens et rien que ça, ça aura de la tronche.
