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Politique

Gabon : À Franceville, Oligui Nguema enfonce Ali Bongo

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En tournée dans la province du Haut-Ogooué, le président de la Transition est revenu à Franceville sur les raisons ayant motivé le coup d’État du 30 août 2023. Entre absence de commandement à l’armée, apeurement d’Ali Bongo, changement des règles du scrutin en année électorale, gestion du pays par Sylvia et Noureddin Bongo, accaparement du pays par les étrangers et bien plus, Brice Clotaire Oligui Nguema a énuméré un ensemble de faits ayant poussé l’armée à imposer une transition militaire. «Ali Bongo Ondimba n’était plus aux commandes du pays», a affirmé le général de brigade, selon qui, les militaires avaient pourtant tout fait pour amener le président à se retirer de lui-même.


À Franceville où il s’est dit ravi d’être parmi les siens, le président de la Transition a rappelé que ces 14 dernières années, la gouvernance du Gabon a suscité un réel motif d’inquiétude. Un mécontentement généralisé qui aurait pu conduire «vers les ténèbres notre pays». Dans ce contexte, dit-il, «le coup de la libération le 30 août 2023 entrepris par le CTRI dans une démarche inclusive était indispensable». Le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema assure que les militaires au pouvoir ont mis la main sur un «groupe d’imposteurs» qui menaçait l’héritage de paix et de partage. À la tête de ce groupe, l’épouse et le fils aîné du président déchu.

Sylvia et Noureddin Bongo à la manœuvre

«Souvenez-vous qu’Ali Bongo a fait un AVC en octobre 2018 à Riyad. Je ne le souhaite à personne. Nous militaires, l’avons toujours accompagné d’octobre 2018 (…) jusqu’au jour où il passe la gestion du pays à son fils et à sa femme», a déclaré le président de la Transition selon qui, Sylvia et Noureddin Bongo vont ensemble créer la «Young team» qu’il surnomme à son tour, «la Young voyou». «Je me souviens et je peux vous le dire, après son AVC notre ancien chef suprême ne tenait plus le pays et je l’ai vu à plusieurs occasions», a soutenu Brice Clotaire Oligui Nguema se rappelant de l’épisode de la dépénalisation de l’homosexualité.

Un notable du Sénat et lui s’étaient rendus chez Ali Bongo pour prendre des instructions. «À notre arrivée, vous avez un chef qui se cache derrière la porte et qui laisse sa femme vous insulter», a fait savoir le président de la Transition. «Je dis ce que nous avons vécu», a soutenu le général de brigade qui décrivant un homme apeuré, dit avoir constaté ce jour-là, qu’Ali Bongo ne pouvait plus s’assumer. À cet état de fait se sont ajoutés d’autres éléments comme le changement total des règles électorales en année électorale. «Nous, militaires, avons fait des fiches que le mode d’élection ne répondait pas aux attentes des Gabonais, que le mode d’élection nous conduisait dans le chaos», dit-il.

«Après le jour du vote, nous ne l’avons plus revu»

«Mais malheureusement, quand vous arrivez chez lui, c’est les deux que j’ai cités qui vous répondent», a-t-il ajouté parlant de Sylvia et Noureddin Bongo. «Il ne prenait plus les décisions. Ce sont sa femme et son fils qui prenaient les décisions», a déclaré Brice Clotaire Oligui Nguema. «Ali Bongo Ondimba n’était plus aux commandes du pays», a insisté général président insistant tout aussi sur le fait que les militaires avaient signalé que cette élection conduisait le Gabon vers le chaos «mais il ne nous a toujours pas compris», a-t-il indiqué. «Après le jour du vote, nous ne l’avons plus revu», a-t-il affirmé.

«Les chefs militaires que nous sommes, avons besoin d’être commandés, d’avoir des ordres. Mais malheureusement après l’élection ils l’ont caché chez lui. On n’avait plus d’ordre», a-t-il déclaré évoquant une absence de commandement qui ne présageait rien de bon. «Tout était géré par la Young team jusqu’au jour où nous nous sommes rendu compte que les ordres ne venaient même plus du chef», a poursuivi Brice Clotaire Oligui Nguema soulignant que tous ces éléments conjugués ont poussé les militaires à dissoudre cette élection pour ramener la quiétude, la paix et instaurer une transition militaire.

«C’est cette transition que nous assumons tous»

«C’est cette transition que nous assumons tous», a déclaré Brice Clotaire Oligui Nguema. Dans son propos il a semblé réhabiliter Marie Madeleine Mborantsuo et Lambert Noël Matha qu’une bonne frange de la population considère tout aussi comme «le mal du Gabon» puisqu’ayant cautionné les agissements de la Young team voire, attester qu’Ali Bongo était toujours en capacité de diriger le Gabon après son AVC indiquant que les militaires ont récolté, dans les maisons de certains, le fonds électoral. De l’argent destiné à des personnes qui jusqu’à présent n’ont rien perçu.

Le général président assure tout aussi qu’en 14 ans Ali Bongo n’a fait que contenter les étrangers au détriment des Gabonais y compris ceux originaires de sa province et au détriment du Gabon où le besoin en infrastructures reste criard sur l’ensemble du territoire alors que le pays n’a fait que s’endetter au fil du temps pour la mise en œuvre des projets ambitieux. «En 14 ans, tous ses amis étaient des étrangers, c’est notre argent qui partait à l’étranger», a regretté le général président selon qui, Ali Bongo et son entourage ont, en 14 ans, dilapidé le fonds pour les générations futures et fait exploser de la dette qui a fini par atteindre 70% du PIB. En prime, un eurobond de 550 millions d’euros soit 328 milliards de francs CFA que le Gabon devra payer avant juillet 2025.

Alix-Ida Mussavu






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