publicité

Societe

Côte d’Ivoire. Grand marché d’Abobo : Le site démoli grouille de monde

Publié le :

Les commerçants installés autour des gravats pour exerce

Depuis le 20 juin 2024, le grand marché d'Abobo a été démoli par les autorités communales. Selon elles, ce marché était vieillissant et présentait de gros risques pour la sécurité des commerçants, à cause des incendies récurrents et des branchements électriques anarchiques. Les travaux de reconstruction sont prévus pour commencer le 15 juillet. En attendant, les 4 000 commerçants, relocalisés sur trois anciens marchés, traînent à partir.

« De nombreuses femmes ont eu des places ailleurs, comme au marché d’Abobo Baoulé et d’autres à Abobo Céleste. D’autres aussi en ont eu ailleurs mais elles disent que c’est trop loin. Nous, on n’a pas eu de places. Donc on vient se débrouiller ici, à côté », nous dit une jeune vendeuse de poissons frais. Elle n’est pas seule. On a l’impression que personne n’est parti. Les vendeuses se sont installées autour et dans des gravats du marché démoli.

Les commerçants installés autour des gravats pour exercer.

A côté d’elles, des jeunes gens ont trouvé du travail sur place. Ce sont des ferrailleurs qui cherchent du fer dans les bétons. Quand le fer est visible, ils le tordent à plusieurs reprises pour le casser. Sinon, ils cassent carrément le béton pour en extraire le fer. « On vend un kilo à 75 F. La semaine passée, j'ai vendu 40 kg », nous dit un ferrailleur.

D'autres garçons, à quelques pas de là, se chargent de ramasser les gravats et le sable dans des brouettes. Ils s’en vont vendre le contenu aux clients avec qui ils ont déjà discuté. « Une brouette de gravats, c'est 500 F. On loue la brouette à 300 F », affirme un tout petit garçon. Il est élève. C’est peut-être son job de vacances.

Sur le site déguerpi, à notre passage, des dizaines de robinets sont cassés et l’eau coule à flots. Les commerçants viennent s’en servir pour se rincer ou se laver les pieds. Les enfants qui se lavent carrément, non pas à ces points d’eau mais dans une piscine de circonstancielle créée par la pluie ou un gros tuyau souterrain d’eau rompu. Ils ont trouvé leur espace de détente dans cette mare malpropre.

Une eau malpropre qui sert d'espace de distraction pour les enfants

Pis, on a vu des endroits de cachette. La journée, des jeunes viennent se mettre là pour fumer, à l’abri des regards. La nuit, ce sera probablement pour la drogue. C'est un ghetto à ciel ouvert qui pourrait se transformer en un lieu d’insécurité et de banditisme. La brigade de gendarmerie n'est pourtant pas loin. Mais cela ne les dissuade ni ne les impressionne. Les forces de l’ordre sont-elles aveugles ?

Moussa I. Koné




publicité

FIL INFO

26 mars 2025

Bénin: « L’animation de la vie politique est une prérogative constitutionnelle », dixit Djènontin

26 mars 2025

Inondations, tempêtes… Le coût des catastrophes naturelles a atteint 5 milliards d’euros en 2024 en France

26 mars 2025

‘‘Nuit du Destin’’ : Le jeudi 27 mars 2025 déclaré jour férié en Côte d'Ivoire

26 mars 2025

Au moins un million de personnes affectées en 2024 par la crise sécuritaire et humanitaire en Ituri

26 mars 2025

Médias : le PCA du journal Le Soleil démissionne



Fanico

Bamba Alex Souleymane 2 mars 2025
Foncier urbain : Bruno Koné dérange les intérêts mesquins de bandits à col blanc et des parrains de la pègre
Mandiaye Gaye 4 février 2025
Mais qui a peur d’une enquête sérieuse et indépendante sur les évènements de 2021 à 2023 ?
Fier 19 décembre 2024
RTI : le DG intérimaire en situation de conflit d'intérêts ?
Jessica Diomande 29 novembre 2024
Pourquoi Kamala Harris n’a pas réussi à convaincre l’Amérique


Annonces
publicité