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Côte d’Ivoire. Un propriétaire immobilier, risque 20 ans de prison pour le viol de la fille de son locataire

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Assi N est à la porte de la prison. Il risque de passer 20 ans de sa vie en prison si les faits de viol sur une mineure de 17 ans mis à sa charge sont établis.

« Je vous demande pardon. Monsieur le juge, aidez-moi à demander pardon à la famille de la victime. Je suis père de six enfants. Je ne sais pas où mes enfants sont actuellement depuis que je suis détenu. C’est moi qui m’occupe de mon oncle malade », a imploré le prévenu après que le procureur a requis 20 ans d’emprisonnement à son encontre pour viol sur DM.

En effet, les faits se sont produits le 14 octobre 2021 dans la commune de Bonoua, ville située dans le sud-est de la Côte d’Ivoire. Ce jour-là, DM, jeune fille alors âgée de 17 ans, est entrée dans l’appartement du prévenu qui avait 43 ans au même moment, pour lui demander une boite d’allumette. « Ma femme n’était pas présente. Je lui ai dit que la boite d’allumette se trouve dans la cuisine. Elle y est entrée et en est ressortie sans voir les allumettes. Et comme j’en ai l’habitude, j‘ai commencé à la taquiner. Puis je ne sais pas ce qui s’est passé et on s’est retrouvé dans la chambre sur le lit », a soutenu Assi N devant le tribunal criminel du Plateau, qui le jugeait le jeudi 4 juillet 2024. Il a juré n’avoir jamais violenté la fille avant de pouvoir entretenir un rapport sexuel avec elle. Selon lui, la victime était consentante. « Comment saviez-vous qu’elle était consentante ? ». Il a répondu que c’est parce qu’elle n’a pas réagi, avant de déclarer finalement qu’il ne sait pas si elle était consentante ou si elle ne l’était pas. « Pourquoi vous ne vous êtes pas rassuré qu’elle était d’accord avant de passer à l’acte ? » A cette question du juge, il a répondu : « c’est ce qui a été mon erreur ».

Mais il se trouve que ces déclarations du prévenu sont différentes de celles qu’il a livrées au juge d’instruction où il a affirmé avoir abusé de la fille sans son consentement. Il a également reconnu devant le juge d’instruction, avoir consommé trois verres de boisson frelatée, le jour des faits.

Quant à la victime, elle a expliqué qu’à son retour de la cuisine, le prévenu avait déjà fermé la porte du salon. Le temps de lui demander pourquoi il a agi ainsi, l’individu lui a pris de force par la main. Elle s’est débattue. Mais l’homme étant physiquement plus fort qu’elle, est parvenue à la trimballer dans la chambre et la mettre dans son lit. Elle a précisé que son bourreau lui a fermé la bouche afin de l’empêcher de crier. Il l’a libérée après avoir assouvi son désir. « Il n’y avait personne à la maison. Mon père était au travail et ma mère était à l’église. Je me suis donc rendue directement à l’hôpital après avoir informé mon géniteur de ce qui m’est arrivé », a-t-elle précisé. Et le certificat médical a confirmé le viol. Le père appelé à la barre, pour donner sa version des faits a expliqué qu’il est un locataire du prévenu. Sa fille était seule à la maison. C’est elle qui l’a appelé pour l’informer du viol dont elle a été victime.

Pour le procureur, il est constant qu’il y a eu rapport sexuel sans le consentement de la victime. Et le prévenu n’a pas pu prouver le contraire. Il y a donc eu viol. Il a requis la peine maximale de 20 ans de prison ferme à l’encontre de Assi N. Son avocat a tenu à expliquer que le certificat médical a précisé qu’il n’y a pas eu de lésion vaginale alors que c’est le premier symptôme qui apparait en cas de viol. Il a toutefois imploré la clémence du juge s’il devait rentrer en voie de condamnation contre son client. Le juge a renvoyé chaque partie au mercredi 10 juillet 2024, date à laquelle il rendra sa décision.

Diomandé Karamoko




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