Ils devaient se sentir les Hommes les plus heureux de la planète, pour avoir effectué le voyage à La Mecque pour y accomplir le cinquième pilier de l’Islam qu’est le pèlerinage. Malheureusement, ils ne reviendront jamais de ce voyage qui s’est avéré dramatique pour eux. En effet, selon les derniers chiffres qui, du reste, ne sont pas encore confirmés par les autorités saoudiennes, plus de 1 000 pèlerins sont morts pendant le hadj, le grand pèlerinage musulman qui se tient chaque année à La Mecque, la ville la plus sainte de l’Islam, située à l’Ouest de l’Arabie Saoudite. Plusieurs pays ont signalé des morts parmi leurs ressortissants, notamment la Jordanie, l’Indonésie, l’Iran, le Sénégal, la Tunisie et l’Egypte qui aurait enregistré le plus de victimes dans ses rangs. C’est donc un hadj fortement endeuillé, qui a officiellement pris fin le 19 juin dernier. Certes, ce n’est pas la première fois que l’on enregistre des morts lors d’un pèlerinage. On a peut-être connu pire de par le passé, avec des bousculades qui ont fait des hécatombes. Ce qui est nouveau, en revanche, c’est la cause de ce drame qui serait lié à un phénomène naturel: la chaleur. En effet, les fidèles musulmans ont été accablés, au cours de cette édition du hadj, par de fortes chaleurs qui ont atteint des températures record avoisinant les 52°C. Même si les autorités saoudiennes tentent de tempérer les choses en indiquant que ces décès ne sont pas liés aux fortes chaleurs dans le pays, des images insoutenables ont circulé sur la toile, montrant des scènes insoutenables de pèlerins sans vie gisant au sol.
C’est un drame qui interroge
C’est dire si la foi de bien des pèlerins a été à l’épreuve du changement climatique dont les effets frappent de plein fouet tous les pays sans exception. Le ministre saoudien de la Santé s’est félicité de la bonne prise en charge médicale des pèlerins et d’avoir évité les épidémies et les menaces liées aux fortes chaleurs. Alors, comment en est-on arrivé à ce nombre de morts qui fait froid dans le dos? Les autorités du pays d’accueil ont sans doute fait le nécessaire. Mais il est indéniable que tout n’a pas été parfait. Et cela ne relève pas de la seule responsabilité du pays d’accueil. Cela est d’autant plus vrai que la sécurité, le confort et toutes les autres commodités pouvant amener les pèlerins à passer un bon hadj, incombent d’abord aux autorités de leurs pays respectifs. Et là, il faut déplorer que la rigueur ne soit pas toujours de mise, au point que chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins vont en Arabie Saoudite sans autorisation. Cela dénote d’un certain laxisme et d’un désordre organisationnel au niveau des Etats. Un laxisme dont profitent, le plus souvent, des agences de voyages peu scrupuleuses pour faire voyager des pèlerins dans des conditions précaires. Des pèlerins se retrouvent ainsi sans gîte ni couvert et encore moins de couverture médicale. Par ailleurs, cette situation est favorisée par le coût élevé du hadj qui ne cesse de grimper dans certains pays et qui n’est plus à la portée de toutes les bourses. Toutefois, cela ne dégage pas la responsabilité des pèlerins qui doivent savoir qu’il faut se préparer en conséquence pour effectuer ce voyage d’une vie. Il semble risqué de vouloir accomplir ce dernier pilier de l’Islam par tous les moyens. Tout ce qu’il reste à souhaiter à ces pèlerins décédés, c’est qu’ils obtiennent le ticket direct pour le paradis, conformément à une croyance établie qui veut que ce soit ainsi.
Siaka CISSE
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