Sur une dizaine kilomètres au bord de la route entre Yamoussoukro et Tiébissou, sur l’axe A3, un élément du décor attire le regard. C’est le pagne baoulé. Quand vous êtes dans cette zone, vous entendez le nom de deux villages voisins, réputés dans la fabrication de ce pagne. C’est bien Bomizambo et Kondéyaokro, situés à cinq kilomètres de Tiébissou en allant à Yamoussoukro. Nous faisons une escale pour découvrir ce joyau artisanal.
Nous nous avançons vers un atelier de tissage. Tout est en bois. A coté, nous saluons Kouassi Ferdinand, un vieil homme et ancien tisserand. Il nous apprend que le pagne baoulé est, à l'origine, un tissu traditionnel africain. Il est fabriqué à la main, selon des méthodes ancestrales. « C’et un métier qui se transmet de père en fils depuis des générations. Seuls les hommes l’exercent, et non les femmes. C’est la tradition », explique-t-il.
Le pagne est confectionné à partir de fil en coton, parfois en soie. Après le tissage, il peut avoir plusieurs couleurs et motifs. Les femmes peuvent le nouer simplement et les hommes peuvent se l’enrouler autour du corps.
Quand le pagne est cousu, il devient une robe sans manche pour les femmes, sinon une chemise semblable à un gilet ou un boubou sans manche pour les hommes. On le porte généralement lors des cérémonies comme le mariage coutumier ou les fêtes de réjouissance.
Sur un appareil à tisser surnommé « Atiénan djahoussou », (en baoulé : fais attention quand tu marches), nous trouvons Kouadio Yao Médard. Après quinze ans d’expérience, il a son propre appareil et travaille avec un apprenti. « Je tisse pour vendre, sur commande, à des revendeurs. Je confectionne à partir de deux morceaux. Les prix varient de 25 000 francs à 60 000 francs selon les motifs et les couleurs », précise-t-il avant de nous faire visiter son magasin.
Il y a plusieurs modèles. Par exemple, le Kpêta, modèle des femmes. Pour les hommes, c’est le Nankafian ou encore Adjalè-d’or, qui signifie en baoulé « le mariage à son temps ». Il y a aussi un modèle qui porte le nom de la défunte diva de la musique traditionnelle baoulé « Alla Thérèse ».
Tout cela traduit la valeur de ce pagne qui fait partie du patrimoine artisanal et culturel de la Côte d’Ivoire. Le peuple baoulé et le peuple Gbomi de Bomizambo - Kondeyaokro l’ont compris en organisant chaque année, le Festival Tchindan pour promouvoir ce vêtement ancestral.
Moussa I. Koné
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