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Kibarou. Le temps des forêts communales

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Le temps est véritablement à la création des forêts communales, pour l’instauration des micros climats ici et là au profit des populations. L’ensoleillement intensif auxquels les populations sont en proie depuis novembre 2023, le commande vivement. Suscité par le phénomène climatique El Nino, dû au réchauffement du courant d’eau d’une partie de l’Océan pacifique, ce grand ensoleillement, vient exacerber la vulnérabilité naturelle des pays sous les tropiques, en exposant leurs populations à de très fortes canicules. Les hausses de température, assorties d’intenses chaleurs, de plus en plus difficiles à supporter et dont les climatologues et écologues craignent qu’elles ne deviennent tendancielles au fil des ans, devraient conduire les décideurs politiques à s’interroger sur ce qui pourrait arriver à la longue. Donc à anticiper sur les tragiques conséquences qui éventuellement en résulteraient à tous les niveaux, dans les temps à venir. Les inondations, faut-il le rappeler, ont déjà pris effroyablement le pli de la récurrence, partout en Côte d’Ivoire, se produisant pratiquement à chaque grande saison des pluies.

La création des forêts communales, royalement négligée jusqu’ici par les Conseils municipaux, prend ainsi toute son importance. Ces espaces boisés, dont l’aménagement a été moult fois conseillé aux responsables des collectivités décentralisées, ne les a pas encore véritablement emballé. Et dire qu’ils restent d’excellents moyens d’atténuation des effets des changements climatiques, tant dans les agglomérations urbaines que rurales. Les forêts sont génératrices de climats locaux supportables. Elles affaiblissent et réduisent considérablement l’ampleur de la canicule que suscitent les hausses des températures, absorbent d’immenses quantités de carbone, aux sources d’émissions diverses, avec en prime les pots d’échappement des véhicules. Elles pérennisent le cycle de l’eau en faisant en sorte que les pluies tombent à une fréquence plus ou moins régulière. Les forêts sont et demeurent donc, de grandes régulatrices du climat, surtout dans les lieux où elles existent. Ce faisant, elles favorisent l’existence de conditions propices à une bonne pratique agricole.

Jusqu’ici, l’intérêt porté aux forêts communales par les maires, a simplement consisté à l’organisation des opérations de planting d’arbres. Et ce, à des occasions spécifiques comme la journée nationale dédiée à la protection de la biosphère, ainsi qu’à celle de l’Environnement et autres. Des opérations sporadiques, menées pour la plupart dans des coins de brousse, sur des espaces forestiers déjà dégradés. C’est dire que, la création des forêts communales, n’a véritablement guère été la tasse de thé des magistrats de nos communes. Même le bel exemple donné en la matière, par le Président Félix Houphouët- Boigny au sein de la ville de Yamoussoukro, n’a pas du tout réussi à inspirer les uns et les autres non plus. Ces bosquets de la capitale politique et administrative ivoirienne aussi, ne sont plus que l’ombre d’eux- mêmes à ce jour, par ce que souffrant d’un grand désintérêt. Ils sont fortement dégradés et ont perdu par ce fait même, tout attrait naturel qui les identifiait jadis.

En notre connaissance, la seule fois où le ministère de Eaux et Forêts a engagé une action notable, pour la promotion des forêts communales, c’est lorsque M. Karim Fadiga, qui était à la tête dudit ministère, a signé en 2010 à l’Hôtel Novotel d’Abidjan, une convention d’appui et d’assistance avec une mutuelle de développement local, désireuse de créer une forêt communale C’était une initiative louable de l’Administration forestière, qui malheureusement n’a pas eu de suite. Dans les communes ivoiriennes, quelle que soit le profil écologique qui les caractérise, il est toujours possible de créer des forêts, avec des essences végétales adaptées aux réalités des différents écosystèmes urbains et qui sont aussi disponibles. Les techniciens et autres compétences requises pour les travaux d’aménagement, sont également disponibles, aussi bien dans les directions régionales de la Société de développement des forêts (Sodefor), que celles de l’Administration forestière ; attendant tout simplement d’être saisis à cet effet. Reste donc la volonté des maires, de vouloir verdir véritablement leurs cités. La ville verte ou la ville durable, à laquelle nombre d’entre eux prétendent aspirer, commence justement par la création de ces forêts, au sein de leurs communes.

Moussa Ben Touré



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