Cela fait déjà une semaine que le paysage politique connaît un virage avec plusieurs feux rouges. En effet, les plus Hautes Autorités du pays, ont pris une décision, mettant en quarantaine, les activités des mouvements et Partis politiques. Cette décision de l’exécutif malien obéirait certainement à la volonté des plus hautes autorités de pouvoir mettre en priorité la sécurisation du territoire national.
Nul n’ignore que le Mali souffre depuis, du terrorisme et des criminels de tout bord. Après la chute du régime d’IBK en 2020, les autorités de la Transition, tous militaires, ont mis en priorité, la sécurisation du territoire national. Évidemment, beaucoup de progrès ont été réalisés sur le terrain sécuritaire. La reprise en main de la région de Kidal, par les forces armées et de sécurité du Mali, est un bel exemple d’illustration.
Toutefois, la Transition s’était donnée aussi une période de 24 mois, à la faveur du renversement de Ba N’DAW. Ainsi, le 26 mars dernier devrait être la date butoire de la Transition. Autrement dit, les élections devraient sûrement avoir lieu pour permettre le retour à l’ordre constitutionnel normal. D’ailleurs, c’est cette question du délai de la Transition qui aurait permis de tracer le nouveau virage que nous connaissons aujourd’hui, avec une pile de feux rouges.
Les mouvements et Partis politiques avaient déjà commencé par interpeller les autorités de la Transition pour le respect de leurs propres engagements. Les délais n’ont pas été respectés. Ce qui est une réalité. Tandis que les autorités de la Transition argumentent qu’il faut prioriser la sécurisation du pays sur toutes autres questions nationales. Et pour mieux se faire entendre, elles ont décidé de la suspension pure et simple des activités des mouvements et Partis politiques. Malheureusement, la Presse a également reçu une balle perdue à travers cette décision politique liberticide. Tout simplement, parce qu’elle est priée de ne plus couvrir (donc publier ou diffuser) les activités des politiques. Pire, elle devrait s’abstenir de parler de tout sujet politique fâcheux, susceptible de compromettre la sécurité nationale. Mais une telle mesure, a tous les traits et signes de la restriction du champ de compétences et d’exercices de la presse. Tant il est demandé à celle-ci de faire le « traitement patriotique » des informations, concernant les questions politiques.
La presse se retrouve ainsi dans une situation où elle serait contrainte de choisir le camp du pouvoir. Oui, choisir entre le libre choix du professionnalisme et le caractère partisan, sous le couvert du patriotisme. La Haute Autorité de la Communication (HAC), a même sommé les organes presse s’observer le refus de toute couverture médiatique des activités politiques. Sans pour autant préciser quelle sanction elle encourrait en cas de refus d’obtempérer à ses injonctions
Face à une telle contrainte, les réflexions se multiplient désormais dans la sphère du crachoir, de la plume et du plateau afin que les journalistes puissent travailler convenablement. La presse pourrait-elle in fine obéir à une telle exigence ? Le « patriotisme aveugle» va-t-il finir par tuer le noble métier de la presse ? Infirmer, ne serait-il pas vu comme un péché ? Désormais que faire et que dire exactement, seraient les questionnements constants du journaliste? La liberté et l’indépendance du journaliste sont-elles alors menacées à jamais? Plus malin, qui saura y répondre !
Monoko Toaly
GENERATED_OK
-
COMMENTAIRES
PLUS D'ARTICLES
-
Côte d’Ivoire. Logements sociaux: de nouveaux critères pour mieux cibler les bénéficiaires
-
Célébration des 90 ans d’Abdou Diouf : Une exposition et une conférence au Musée des Civilisations noires
-
Le maire de Chicago défie le plan de Trump pour réprimer l’immigration
-
Côte d’Ivoire. Les médecins généralistes revendiquent leur place de « base de la pyramide sanitaire »
-
Côte d'Ivoire. Présidentielle : 60 candidats, tous déclarés partants… provisoirement
-
Le dernier esclave qui étreignit l’avenir
-
Côte d’Ivoire. Un départ de feu rapidement maîtrisé à l’Ivoire Trade Center
-
Côte d’Ivoire. Inscriptions au primaire : Les parents d’élèves font l'école buissonnière
-
Jeux illégaux : Plus de 110 machines à sous consumées par les flammes à Akouedo-Attié
-
L’Enquête du jeudi. Que deviennent les couvercles des égouts à Abidjan ?
-
Côte d’Ivoire. Une trentaine de professionnels des médias formés sur la couverture des élections
-
Côte d'Ivoire. Le RHDP a loué “à ses frais” les bus de la Sotra (Communiqué)
-
Côte d’Ivoire. L’Ambassadeur de l’UE fait ses adieux à Ouattara
-
Cameroun : Jean-Bruno Tagne interpelle Paul Biya, candidat invisible de la présidentielle
-
Côte d’Ivoire. Plus de 39 milliards Cfa des Etats-Unis pour construire le Centre national de données
-
Présidentielle 2025 : Alassane Ouattara a déposé sa candidature dans une ambiance festive
-
Jeune Afrique : « L’opposition camerounaise est-elle la plus bête d’Afrique ? »
-
Côte d’Ivoire. Une attaque perpétrée dans un village de TEHINI fait 4morts.
-
Guinée Bissau : Le premier ministre s'est évanoui en plein discours d'Embalo, évacuation à Dakar
-
Non violence et Paix : 450 bénévoles internationaux formés à Abidjan
-
Autonomisation et épanouissement des femmes : le gouvernement ivoirien réaffirme son engagement par des actions concrètes
-
Réquisition de la peine de mort contre Kabila : Cabri mort n’a plus peur de couteau
-
Avocats de Gbagbo et de l’Etat de Côte d'Ivoire : chacun voit midi à sa porte
-
Côte d’Ivoire. Toujours la peur à Ono-Salci, après un affrontement intercommunautaire
-
Les États-Unis et la France condamnent les atrocités contre les civils dans l'Est de la RDC
-
Côte d’Ivoire. Le ministère de la Construction met en garde contre des opérations immobilières illégales
-
L’Enquête du jeudi. Côte d’Ivoire. Quand ils reviennent au pays… Comment la diaspora reprend pied
-
Reportage. Au cœur du temple des pythons à Ouidah (Bénin)
-
Afrobasket 2025 : le Mali élimine la Côte d’Ivoire au terme d’un match de légende
-
Exécution sommaire de 140 civils par le M23 à Rutshuru (HRW)
-